Déviations et engorgements de l'utérus; moyen nouveau pour les guérir / Victor Baud.

  • Baud, Victor.
Date:
1850
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Credit: Déviations et engorgements de l'utérus; moyen nouveau pour les guérir / Victor Baud. Source: Wellcome Collection.

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    naguère publiés ; mais partant du progrès incontesté qu’il a imprimé à celte importante spécialité pathologique, j’espère avoir fait un peu de jour dans cette question encore si obs- cure des maladies utérines, et surtout j’ai la confiance d’avoir ouvert une voie nouvelle à leur curabilité non douteuse, mais encore peu avancée. L’irrésistible entraînement des faits et du raisonnement m’obligera souvent à combattre les idées de mon maître, mais je puiserai mon courage dans cet adage qu’il ne cessait de nous proposer comme règle de conduite : Amicus P lato secl magîs arnica veritas. Les maladies utérines, étudiées au point de vue de leur cu- ration, se rangent naturellement en deux groupes parfaitement distincts : l’un est composé des dégénérescences des tissus, des productions anormales, toutes affections auxquelles nous n’a- vons pas le pouvoir d’imprimer un mouvement organique ré- trograde et que nous ne pouvons guérir que par la soustraction du produit morbide ; de celles-ci je ne m’occuperai que très indirectement. L’autre groupe, heureusement le plus nombreux, se compose des états pathologiques dont nous pouvons triompher par les seules ressources de la vitalité des tissus, en imprimant aux mouvements organique et fonctionnel déviés une direction ré- gulière et réparatrice. L ’ engorge nient utérin forme le genre dominant de ce groupe, il en est l’élément capital ; bien à tort, comme j’espère le prouver, son importance nosographique at- teint presque à l’universalité d’une dénomination générale : aussi ce mémoire est-il ihistorique des efforts que j’ai tentés clans la recherche de sa nature et cle sa curation. Et d’abord comment faire passer dans l’application pratique cette délimitation qui n’existe encore dans la science qu’à l’état de tentative avortée? Comment distinguer sur le vivant la lé- sion utérine curable de celle qui ne l’est pas, et cette dernière peut-elle, par un progrès naturel, revêtir le caractère cancé- reux qu’elle n’avait pas originellement? Nul ne s’est occupé des maladies de matrice, qui n’ait em- ployé toutes les tendances de son observation, toutes les res- sources de son intelligence, à découvrir les caractères auxquels