Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 25 avril 1843, / par Armand Sicard, né à la Forêt-de-Tessé ... I. Du strabisme. ... [etc].

  • Sicard, Armand.
Date:
1843
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Credit: Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 25 avril 1843, / par Armand Sicard, né à la Forêt-de-Tessé ... I. Du strabisme. ... [etc]. Source: Wellcome Collection.

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    emploi assez considérable de force, et par conséquent d’influx ner¬ veux, pour exécuter un mouvement, même limité; l’œil sain recevant autant d’influx nerveux que l’autre, et ayant beaucoup moins de ré¬ sistance à vaincre, exécute des mouvements trop étendus, ce qui fait qu’il semble lui-même se dévier. Le strabisme une fois confirmé peut durer toute la vie. II est des cas dans lesquels il se dissipe, lorsque la cause qui l’a produit vient à disparaître; c’est ce que l’on observe lorsque le strabisme reconnaît pour cause une affection cérébrale aiguë, un foyer apoplectique qui se résorbe peu à peu, des vers dans le canal intestinal, une émotion morale, etc. etc... Cette déviation, lorsqu’elle a duré longtemps, en¬ traîne quelques changements dans le globe de l’œil, qui forme une saillie plus grande du côté opposé à la déviation ; il semble que la sclérotique qui occupe ce point appartient à une sphère d’un rayon moins grand que celle de l’autre côté. Dans le point correspondant à l’insertion du muscle rétracté, on remarque, au contraire, une dé¬ pression , et cette dépression est d’autant plus marquée que l’on cher¬ che à provoquer un plus grand redressement de l’œil. La pupille est ordinairement dilatée; ce phénomène tient à ce que l’œil dévié reçoit moins de rayons lumineux, et à ce que la rétine a moins de sensibilité: sa forme est le plus souvent circulaire; cepen¬ dant, dans quelques cas de strabh me très-prononcé, elle est légère¬ ment ovalaire, et la grosse extrémité de l’ovale est tournée du côté opposé à la déviation. L’œil conserve ordinairement son volume : dans quelques cas rares de strabisme très-prononcé, on l’a vu s’atrophier. Le plus souvent il est seulement un peu plus petit : il est un phénomène qui pourrait faire croire à une diminution de volume, c’est l’écarte¬ ment moins considérable des paupières du côté affecté. Avec un peu d’attention on pourra éviter cette erreur. La plupart des louches ne se servent que d’un seul œil lorsqu’ils veulent voir distinctement. Quelques-uns se servent de leurs deux