Traitement de l'empoisonnement par les poisons narcotico-âcres : (une des questions tirées au sort) : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 28 août 1840 / par Charles Gieczewicz.

  • Gieczewicz, Charles.
Date:
1840
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Traitement de l'empoisonnement par les poisons narcotico-âcres : (une des questions tirées au sort) : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 28 août 1840 / par Charles Gieczewicz. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    11/20 (page 11)
    végétaux narcotico-àcres. Mais les connaissances chimiques nous démon-- trent Terreur de cette opinion. En effet , il est bien constaté , dans Tétat actuel de la science , que ces liquides dissolvent les principes actifs vénéneux de la plupart des narcotico-càcres , il favorisent donc Tabsorp- tion , et ils sont, par conséquent , plutôt nuisibles qu’utiles. Cette consi- dération ne doit pas être perdue de vue de la part du médecin , indépen- damment de ce que les acides et les alcools exercent sur l’économie une action dont l’exagération ne saurait être considérée comme indifférente. Cependant, on ne peut pas refuser aux acides l’action médicatrice dans certains poisons , lorsque leur administration est réglée selon le temps auquel on doit les employer et selon les qualités que Ton doit choisir. Fodéré conseille , après une préalable évacuation, d’employer les acides, végétaux sous la forme d’oxycrat. L’acide sulfurique étendu d’eau , la liqueur minérale d’Hoffmann , ont aussi leurs preneurs et leurs déprécia- teurs ; ce qui tient sans doute à cette différence des circonstances dont nous venons de parler. Certaines substances , appartenant à cette classe de poisons , méritent une description plus détaillée , tant par la fréquence de leurs accidents que par la diversité de leurs symptômes et des modes de traitement; Nous jugeons donc convenable, pour, compléter autant que possible notre travail, de nous arrêter sur quelques-unes; ^ Champignoiis. Ces végétaux étant en usage comme aliment, quelque- fois même très recberebé , doivent souvent produire beaucoup d’acci- dents graves , d’autant plus que toutes les recherches faites dans le but de découvrir les véritables caractères des champignons vénéneux pour les distinguer des salubres , sont jusqu’à préseut tout à fait infructueuses. Selon l’opinion des auteurs , les genres Amanüa et ii^anewi fournissent le plus de champignons vénéneux. 11 ne faut pas cependant se fier aux autres espèces , car de funestes exemples prouvent que toutes, en général peu- vent produire l’empoisonnement, sans cause bien connue jusqu’à présent. Eu égard à tant de variétés d’action des champignons sur l’économie animale, à tant d’instabilité des résultats obtenus après leur ingestion , on pourrait se demander si ces substances sont délétères par leur action toxique, ou bien par la manière dont elle sont préparées dans nos