Contribution à l'étude des syphilis ignorées : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 19 janvier 1901 / par E. Dunal.

  • Dunal, E.
Date:
1901
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Credit: Contribution à l'étude des syphilis ignorées : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 19 janvier 1901 / par E. Dunal. Source: Wellcome Collection.

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    L’examen révèle alors des ulcérations rondes ou ovales, de dimensions variant d’une pièce d’un franc à un écu de cent sous, à bords taillés à pic, et recouvertes de croûtes vert jaunâtre, légèrement stratifiées ; elles se répartissent au nombre de quatre sur le cuir chevelu, de quatre à cinq sur la face, une sur le nez, une sur le tronc, en avant; trois ou quatre dans le dos. Sur les cuisses et aux jambes, elles alternent avec des cicatrices brunâtres; le quatrième orteil, recouvert d’ulcérations rougeâtres, revêt un aspect éléphan- tiasique. Le système ganglionnaire est fortement atteint, ganglion volumineux à la nuque, glande caractéristique aux aines. — Dans la bouche, érosion le long des bords de lalangue. L’état du malade est rapidement amélioré sous l’influence de tonique s et de la médication spécifique : sirop de Gibert, pommade au calo- mel, emplâtre de Vigo. « Après avoir débuté par un chancre gangréneux, cette syphilis a abouti,en quelque sorte d’emblée, à des accidents graves, tertiaires, alors que les accidents se- condaires classiques ont été si peu prononcés qu’ils sont passés inaperçus (1). » On trouve reproduites, dans deux thèses de Paris, deux observations recueillies à l’hôpital Saint-Louis et qui sont des types de syphilis ignorées, diagnostiquées à la période secondaire (2). — La première a trait à un jeune homme qui vient consulter pour un violent mal de côté. — L’ausculta- tion est négative. Sur la demande du médecin, qui soupçonne la présence d’un zona, le malade se déshabille, et l’on décou- vre alors sur le thorax « une splendide roséole que le malade, non seulement n’avait pas remarquée, mais dont il ne pouvait trouver la cause. (1) Brousse, Syphilides malignes précoces, pp. 16-17. (2) Jumon, thèse de Paris, 1880.