Des affections à pneumocoques indépendantes de la pneumonie franche / par Maurice Boulay.

  • Boulay Maurice.
Date:
1891
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Credit: Des affections à pneumocoques indépendantes de la pneumonie franche / par Maurice Boulay. Source: Wellcome Collection.

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    sans localisations du microbe en d’autres points de l’organisme V La possibilité de péricardites, d’endocardites, de pleurésies consécutives à des otites à diplocoques est admise par M. Netter sans exemple à l’appui. Une observation de Gradenigo indique cependant la possibi- lité de l’apparition d’une pneumonie à la suite d’une otite pneumococcique. Diagnostic. — Ni les symptômes subjectifs, ni la marche, ni les caractères de l’écoulement ne permettent de reconnaître la nature pneumococcique d’une otite moyenne. L’examen bac- tériologique est indispensable pour établir la nature de l’otite. Cet examen doit être répété à plusieurs jours de distance, afin de se mettre en garde contre l’invasion d’une infection secon- daire par les microbes vulgaires de la suppuration. Leur appa- rition dans le pus est de nature, selon M. Netter, à modifier défavorablement le pronostic. Pronostic. — Il est bénin tant que les lésions restent limi- tées à l’oreille moyenne et que le pneumocoque est en culture pure dans l’exsudât : la guérison est alors habituelle, sans qu’il persiste de troubles auditifs. L’apparition des microbes pyogènes vulgaires dans le pus, leur augmentation progressive au point qu’ils menacent de se substituer au diplocoque, doivent faire craindre le passage à l'état chronique (Netter, Zaufal, Bordoni- Uffreduzzi). Traitement. — La pathogénie habituelle de ces otites suggère l’emploi de moyens prophylactiques, dont l’action ne se bornera pas d’ailleurs aux complications auriculaires. L’antisepsie de la bouche et de la gorge, des fosses nasales même, est indiquée dans les angines, les fièvres éruptives, les maladies générales où la gêne de la déglutition et la sécheresse des premières voies favorise la pullulation des microbes. Une fois l’otite développée, le traitement est celui des otites moyennes ; paracentèse du tympan le plus tôt possible et irri- gations antiseptiques dans l’oreille. L’incision du tympan doit être d’autant plus longue que l’exsudât est plus visqueux. Obs. 47. — Otite moyenne aiguë h pneumocoques. Zaufal. Prager medic. Wochensch., février 1888.— W..., âgé de 44 ans, vient à la Cli-