Des affections à pneumocoques indépendantes de la pneumonie franche / par Maurice Boulay.

  • Boulay Maurice.
Date:
1891
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Credit: Des affections à pneumocoques indépendantes de la pneumonie franche / par Maurice Boulay. Source: Wellcome Collection.

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    Pour compléter la démonstration du rôle du pneumocoque dans les otites moyennes, il restait à rechercher la présence du microbe dans le tissu même de la muqueuse de la caisse. Zaufaj a comblé cette lacune : dans un travail ultérieur (1), il constate l’existence de nombreux diplocoques dans la muqueuse de la caisse d’un cobaye qui avait été inoculé avec le pus d’une otite moyenne développée chez un homme. La facilité avec laquelle on provoque ces otites expérimen- tales indique une grande sensibilité de la muqueuse auriculaire vis-à-vis du pneumocoque ; cette sensibilité paraît d’autant plus spéciale que, dans les expériences de Zaufal, l’inoculation aux animaux du staphylocoque et du streptocoque pyogène n’a jamais produit d’affections de l’oreille. Anatomie pathologique. — L’otite ne se développe pas indif- féremment à droite ou à gauche ; le plus souvent elle siège à droite ; parfois elle est bilatérale. Sur dix-neuf cas que nous avons relevés, le côté droit fut atteint douze fois, le côté gauche 5 fois; deux fois les lésions étaient bilatérales. L’exsudât offre des caractères variables selon l’époque à laquelle se fait l’ouverture du tympan, qu’elle soit spontanée ou artificielle. Dans les quatre ou cinq premiers jours, quelquefois encore le sixième, la sécrétion est séreuse, jaune, parfois un peu visqueuse. Plus tard elle devient muqueuse, puis muco-purulente et enfin purulente ; elle n’a cependant jamais l’aspect franche- ment purulent de l’exsudatde l’otite à streptocoques. Toutefois, ce ne sont là que des nuances et il ne semble pas que l’aspect du pus ait dans les otites la même importance diagnostique que dans quelques autres déterminations pneumococciques. Assez souvent cependant, le liquide présente, surtout avant qu’il ne soit purulent, une viscosité particulière : la sécrétion jaune clair du début est souvent filante et poisseuse ; au stade muqueux, ce caractère persiste, puis il tend à s’effacer à mesure qu’on approche du stade de suppuration. Cette viscosité rapportée par Weichselbaum à laprésence des capsules, se retrouve dans l’exsudât des otites dues au microbe de Friedlander. Il serait naturel qu’elle diminuât à mesure que l'affection vieillit, puis- (1) Prag. med. Wocti.. 1889, n° 15;