Des affections à pneumocoques indépendantes de la pneumonie franche / par Maurice Boulay.

  • Boulay Maurice.
Date:
1891
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Credit: Des affections à pneumocoques indépendantes de la pneumonie franche / par Maurice Boulay. Source: Wellcome Collection.

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    par contagion de l’autre. «Mais ce sont là des vues théoriques, et des recherches bactériologiques sont nécessaires pour les confirmer. Il n’est pas besoin d’insister sur la pathogénie de ces amyg- dalites : étant donnée la présence si fréquente du pneumocoque dans la salive, la porte d’entrée est toute trouvée. Obs. 42.— Amygdalite infectieuse kpneumocoques. Gabbi. LoSpe- rimentale, avril 1889, p. 388. — Femme de 18 ans, entre le 4 avril 1889. Le 31 mars, elleéprouva un sentiment de faiblesse, en même temps que de la céphalalgie et de l’inappétence. Le matin du 5, frisson intense qui dura jusqu’à midi, suivi d’une sensation de chaleur. La céphalée devient plus forte, bourdonnements d’oreille. Le jour suivant, douleur vive à la gorge. Le mardi, la malade, bien que très fébricitante, voulut rester levée, mais à midi elle se trouva si affaiblie qu’elle prit le lit. Le jour suivant la fièvre était toujours élevée, la céphalalgie restait intense, la douleur de gorge s’était accrue ; un peu de toux sans expectoration. Elle se fit conduire ici dans la soirée du 4 avril. Interrogée sur la cause de son mal elle raconte avoir employé pour manger une cuillère dont s’était servie auparavant sa maîtresse, atteinte d’une affection aiguë de la gorge. État actuel. — Rougeur intense et diffuse occupant la moitié posté- rieure de la voûte palatine, les piliers, la partie supérieure du pharynx et les amygdales. Celles-ci sont notablement hypertrophiées et rétrécissent l’isthme du gosier. La surface de l’amygdale droite offre de petits points blancs jaunâ- tres. L’amygdale gauche présente les mêmes altérations. Ganglions sous- maxillaires, douloureux au toucher et par les mouvements de la mâchoire. Rien d’anomal dans la poitrine. Rate volumineuse. Légère trace d’albumine dans l’urine. Température axillaire, 39°,5. Le 3e jour après l’entrée, les amygdales étaient encore douloureuses, rouges et recouvertes de points grisâtres ; le 4e jour la tuméfaction com- mença à diminuer un peu ; le 6e jour (10e de la maladie) la malade ne souf- frait plus et demanda à sortir. La tuméfaction de la rate était considérablement réduite le 8e jour. L’al- bumine constatée le Ge jour dans l’urine avait déjà disparu le 7e. La température des 4e, 5e et 6e jours a oscillé autour de 39°, et a pré- senté un maximum de 39°,9 le soir du 6° jour. Le malin du 7, déferves- cence critique ; le 8e jour il y eut un maximum de 38°,2, mais à partir de ce moment la température a été presque normale et ne s’est pas élevée au-dessus de 37°,6. Le lendemain du jour qui suivit l’entrée de la malade