Des transformations épithéliales physiologiques et pathologiques ... / par Henry Morau.

  • Morau, Henry, 1860-
Date:
1889
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Credit: Des transformations épithéliales physiologiques et pathologiques ... / par Henry Morau. Source: Wellcome Collection.

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    4. — 16 — besoins de la fonction physiologique, et convertissent de cette façon la surface primitive de revêtement en une véritable surface sécrétoire. C’est de la môme façon que, dans certains points de transition de quelques muqueuses, on peut constater la transformation du revê¬ tement épithélial primitivement protecteur en une véritable glande étalée en quelque sorte en surface : telle est la signification des plis de l’arbre de vie du col utérin, des fossettes glandulaires signa¬ lées par Hermann à l’union du rectum et de l’anus, de la région mucipare de la partie inférieure de l’oesophage de la vipère (Garel, Thèse de Lyon, 1879). Dans l’autre groupe, la transformation de l’épithélium primitif vers le type glandulaire vrai est plus complète, et plus tranchée encore. Ici, en effet, les différents éléments, tout en se transformant, en se modelant en organes distincts, subissent encore, même par¬ venus à leur degré d’évolution complète, des transformations, des changements d’aspects qui n’en sont pas moins caractéristiques. A ce sujet, nous n’avons pas, croyons-nous, besoin d’insister sur les différences des épithéliums primitifs avec les éléments sécrétoires de la sous-maxillaire, des glandes de l’estomac, du pancréas ou de l’intestin, et sur l’évolution et les transformations ultérieures des éléments de chacun de ces organes. Dans les glandes sébacées, dans la mamelle, la différenciation épithéliale est encore plus remarquable peut-être, en ce sens que les éléments définitivement différenciés subissent encore des trans¬ formations en rapport direct avec l’exercice physiologique de l’or¬ gane. Dans les portions des glandes sébacées, destinées à produire la graisse, on voit les cellules épithéliales immédiatement placées au-dessus de la couche génératrice du corps muqueux, devenir d’abord globuleuses, puis perdre leurs filaments d’union (Ranvier), se gorger de granulations graisseuses primitivement péri-nucléaires, puis régulièrement sériées. A un stade plus avancé, la cellule est convertie en une sphère graisseuse qui ne tarde pas à se segmenter. Entre ces cellules, le professeur Ranvier en a signalé d’autres qui ne subissent pas l’évolution graisseuse, mais se transforment petit à petit en éléments épidermiques dont la desquamation contri¬ buera à l’éclatement de la cellule graisseuse et à la fragmentation de son contenu. Ce type sécrétoire, quelque simple et rudimentaire qu’il soit,