De la folie au point de vue philosophique ou plus spécialement psychologique étudiée chez le malade et chez l'homme en santé / par Prosper Despine.

  • Despine, Prosper, 1812-1892.
Date:
1875
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Credit: De la folie au point de vue philosophique ou plus spécialement psychologique étudiée chez le malade et chez l'homme en santé / par Prosper Despine. Source: Wellcome Collection.

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    morales ou absences de sentiments moraux, absences qui, devant les inspirations des passions, des sentiments bizarres ou pervers, sont la cause de l'inconscience morale à l'égard de ces inspirations, ces insensibilités morales, disons-nous, constituent des imperfections morales, des monstruosités morales, sur lesquelles nous appellerons l'attention des psy- chologues. Cette inconscience morale joue un rôle capital dans la folie, puisqu'elle en est l'essence. Les principes de l'activité instinctive se résument dans Vintérêt et dans le devoir. — Dans les facultés morales se trouve, par le besoin de satisfaction qui leur est inhérent, par les inclinations, les penchants qu'elles font ressentir, par les désirs qu'elles donnent, par les motifs d'action qu'elles inspirent aux facultés réflectives, le principe de nos actes rationnels. 11 est facile de reconnaître dans ces facultés l'origine des motifs d'action qui, d'après les vues du Créateur, doivent se présenter à l'esprit de l'homme dans .les diverses circonstances où celui-ci peut se trouver. Les qualifications de principes actifs, de principes d'action, de (acuités actives, qualifications données par les philosophes écossais aux facultés morales, leur conviennent donc exac- tement. D'après la constitution de la nature humaine, les actes de l'homme inspirés par ses propres facultés, et non obligés par un pouvoir étranger à lui-même, n'ont pas d'autre but que les deux suivants : ou une satisfaction actuelle ou éloignée, c'est-à-dire l'intérêt, ou le devoir. Tout autre but que ces deux-là serait : ou l'indifférence produite par absence de tout motif, de tout désir, ou un déplaisir; or, agir par indifférence, sans l'intervention d'un motif, d'un désir quelconque ; ou agir pour obtenir un déplaisir seule- ment, sont deux choses qui ne sont poinL dans la nature humaine. Dans les cas où nous accomplissons volontaire- ment un acte qui nous fait de la peine, ou c'est pour éviter une peine plus grande (par intérêt par conséquent), pour éviter, par exemple, d'être désagréable à un être que nous