De la folie au point de vue philosophique ou plus spécialement psychologique étudiée chez le malade et chez l'homme en santé / par Prosper Despine.

  • Despine, Prosper, 1812-1892.
Date:
1875
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Credit: De la folie au point de vue philosophique ou plus spécialement psychologique étudiée chez le malade et chez l'homme en santé / par Prosper Despine. Source: Wellcome Collection.

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    négatives, des jugements, au moyen des vestiges restants, soit de ses facultés intellectuelles simples, la perception et la mémoire, soit de ses facultés morales ou instinctives. Les animaux jugent également à leur manière par leurs in- stincts, sans l'aide du raisonnement. Si le lièvre entend du bruit, sa crainte lui fait juger aussitôt un danger, et il fuit pour l'éviter. 4° Du GENRE D'ALTÉRATION AUQUEL SONT SUJETTES LES FACULTÉS INTELLECTUELLES. Les facultés intellectuelles, la perception, la mémoire et la facultéréflective, ne sont susceptibles d'être atteintes que par un seul genre d'altération, et ce genre est la faiblesse, l'impuissance, pouvant descendre jusqu'à l'anéantissement. La perversion, qui est un autre mode d'altération, n'atteint point les facultés intellectuelles. La perception, la mémoire et la réflexion ne peuvent en eflet se pervertir; cela n'est pas dans leur nature. Nous saurons donc que, lorsque ces facultés sont atteintes dans les divers états psychiques appelés folie, leur altération se manifeste par une faiblesse plus ou moins grande. Lejuge- ment de l'aliéné peut bien devenir pervers, maissonjuge- ment devient tel, parce que la source instinctive d'où il émane s'est pervertie elle-même, parce que la passion qui le dicte directement, ou qui inspire les prémisses des rai- sonnements d'où il provient, est un élément instinctif per- verti par l'état cérébral de ce malade. La faculté raisonnante fonctionne régulièrement : seulement elle fonctionne avec des points de départ passionnés, absurdes, faux, immoraux, que le délirant prend pour rationnels. 5° DE LA LOI QUI RÉGIT L'ACTIVITÉ DE LA FACULTÉ RÉFLECTIVE. Si le mot loi faisait autrefois complètement défaut dans les œuvres des philosophes, il n'en est pas de même dans