Mémoire sur les fièvres de la Sologne et généralement de tous les pays marécageux ; adressé à la Société des Sciences et Arts d'Orléans, pour le concours de 1822 / par l'auteur du Charlatanisme démasqué [i.e. Abbé Ménard].

  • Ménard, Abbé, 1752?-1824?
Date:
1823
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Mémoire sur les fièvres de la Sologne et généralement de tous les pays marécageux ; adressé à la Société des Sciences et Arts d'Orléans, pour le concours de 1822 / par l'auteur du Charlatanisme démasqué [i.e. Abbé Ménard]. Source: Wellcome Collection.

    41/50 (page 41)
    partiennent pas , des milliers cl’honnéles gens, de toute classe , de toule condition , tels que des officiers généraux , des militaires distingués, né- gocians , prêtres , propriétaires , cultivateurs , artisans, se seraient entendus et concertés avec un vil saltimbanque, pour supposer des maladies imaginaires;ce serait dire qu’ils seraient devenus tout-à-coup et comme par enchantement des hommes voués au mensonge et a 1 imposture : Credal Judœus sipella, IVon ego. Iior. Il est donc démontré moralement et physique- ment qu'un grand principe de guérison a élé mis à découvert. A qui appartient-il de l’accueillir , 6i ce n’est à une société savante, ennemie des vieux préjugés, et qui se fait gloire de contribuer à la propagation des véritables lumières et des connaissances utiles; de celles surtout qui se rat- tachent à la conservation de l’espèce humaine et al'affranchissement des infirmités qui pèsent sur sa frêle existence ? Mais ce qu’on appelle principe ne pourrait-il pas être rangé dans la catégorie des illusious Scientifiques?Combien de brillantes théories n’ont pu soutenir les regards de l’expérience ? Combien de systèmes ont d’abord obtenu l’attention et l’accueil des savans, et ont fini par rentrer dans le vide des chimères et des abstractions? On croit procéder d’après l’évidence, tandis qu’on ne procède que d’après des principes erronés. Soit. Mais quand l’expérience vient à l’appui d’une théorie , le doute disparaît et l’on est assuré de ne pas être le jouet del'erreur. Le dernier paysan, ainsi que le plus savant des hommes, a des yeux