Considérations anatomiques, physiologiques et pathologiques sur les ongles, et de l'onyxis ulcéreuse sous-unguéale rebelle : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 29 août 1861 / par Jules Esmenard.

  • Esmenard, Jules.
Date:
1861
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Credit: Considérations anatomiques, physiologiques et pathologiques sur les ongles, et de l'onyxis ulcéreuse sous-unguéale rebelle : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 29 août 1861 / par Jules Esmenard. Source: Wellcome Collection.

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    à la syphilis elle-même. L’onyxis ulcéreux peut aussi être due à une mauvaise hygiène, telle que la privation d’air et d’une bonne alimentation. Il en est de même de l’exercice de certaines profes- sions qui placent les ongles dans un contact habituel avec certaines substances qui peuvent les altérer, comme les acides et les alcalis; telles sont les professions d’égoutiers, de cuisiniers (voir obs. 1re, p. 48), de laveuses de lessives, de teinturiers, de corroyeurs, fabri- cants de couleurs, etc. etc SYMPTÔMES. Lorsque la maladie est causée par une violence extérieure, il survient sous l’ongle une plaie qui bientôt s’ulcère, ce qu’on re- connaît à la production d’un pus fétide (voir obs. 4, p. 52) et gri- sâtre qui s’écoule de dessous la lame cornée ; l’ongle se décolle, et, lorsqu’on le soulève, laisse voir l’ulcération sous-unguéale qui forme la lésion caractéristique de la maladie. L’ulcération, sans cesse irritée par le contact de l’ongle qui agit comme corps étran- ger, détermine des douleurs intolérables; la peau qui entoure l’ongle se gonfle, forme au-dessus de la racine un bourrelet in- flammatoire (voir obs. 4, page 52) ; l’ulcération s’agrandit et peut gagner tout le derme sous-unguéal. La marche et le travail ma- nuel sont rendus impossibles et bientôt l’intensité des douleurs et le peu de tendance que l’ulcération a à se cicatriser forcent le malade à recourir au chirurgien. Si l’opération n’est pas faite de bonne heure, l’ongle, dont l’organe sécréteur est altéré, se dé- forme, s’amincit, très-rarement s’épaissit, et en même temps l’ul- cération gagne en profondeur. Si l’ulcération se développe sans cause appréciable, et c’est ce qui arrive le plus souvent, elle détermine des accidents moins intenses et qui se succèdent avec moins de rapidité. Comme dans ce cas elle est due probablement à une cause générale, elle est sujette à réci- 1861. — Esmeiiard. 6