De la chéiloplastie : thèse présentée à la Faculté de médecine de Strasbourg et soutenue publiquement le jeudi 20 décembre 1860, à trois heures, pour obtenir le grade de docteur en médecine / par Ernest Fachan.

  • Fachan, Ernest.
Date:
1860
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: De la chéiloplastie : thèse présentée à la Faculté de médecine de Strasbourg et soutenue publiquement le jeudi 20 décembre 1860, à trois heures, pour obtenir le grade de docteur en médecine / par Ernest Fachan. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    7/28 (page 3)
    longtemps on s’amusa du fait de Garengeot. Cependant les observations devenant tous les jours plus nombreuses, et ces observations se trou- vant empreintes du cachet de la vérité, force fut de se rendre. Quel- ques-uns seulement nièrent encore la possibilité de Fautoplastie, le plus grand nombre se contenta de douter de sa puissance. Une telle disposition des esprits était peu favorable au progrès. Aussi le xvne et le xvme siècle ne firent-ils que bien peu de chose pour l’au- toplastie, et cette partie de la chirurgie resta à peu près stationnaire, tandis que les autres branches avançaient à grands pas. Mais le xixe siècle, fort des connaissances anatomiques qui avaient été amassées par ses prédécesseurs, éclairé par les progrès des sciences physiologiques, entra dans une voie plus hardie et proclama les prin- cipes autoplastiques. Les procédés se sont rapidement multipliés à l’infini, et de nos jours, il est arrivé que Fautoplastie est devenue une branche importante de la science, et une des plus belles con- quêtes de l’époque. Si on jette un coup d’œil sur les diverses méthodes autoplastiques, on remarquera que ce sont les plus anciennes qui sont les plus simples, les plus parfaites, les plus conformes aux principes de la saine chirurgie. La méthode italienne semble ne pas tenir compte de la différence de vitalité qui existe entre les divers tissus de l’économie. Cependant la peau qui, pour l’anatomiste, est à peu près toujours la même, quelle que soit la région qu’elle habite, varie beaucoup avec ces régions pour le chirurgien. Un lambeau cutané, pris sur la face, pour réparer une perte • de substance de cette dernière partie, est bien préférable à toute autre portion du tégument externe, que Fon irait chercher sur un point plus ou moins éloigné du corps. La méthode italienne est gênante pour le malade et l’opérateur; pour le premier, en ce qu’il est astreint pendant longtemps à garder une position pénible, pour le second, en ce qu’il est forcé d’appliquer un bandage plus ou moins compliqué qui se dé- range toujours facilement; de plus, elle traîne en longueur. Caron ne peut d’un coup et sans préparation préalable transporter le lambeau »