De la simulation et de l'évaluation des infirmités dans les accidents du travail : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 22 juillet 1902 / par Hubert Coustan.

Coustan, Hubert.

Date:: 1902

Credit: De la simulation et de l'évaluation des infirmités dans les accidents du travail : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 22 juillet 1902 / par Hubert Coustan. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

36/68 (page 36)

$ses exigences ; puis, le premier procès, l'appel avec loules toutes ses longueurs, les espérances que font miroiter à ses yeux les agents affamés de commissions, — ou les déceptions qui léur succèdent. Un étal nerveux bien caractérisé le domine, et, certaine- ment, n'est pas fait pour remonter son état général, qui a quel- que peu souffert du traumalismcet de la longue immobilité ; La justice, dit-on, est boiteuse, et marche doucement. C’est un bien, dans le cas actuel, car la sanction du temps, seule, nous le montrerons plus loin, peut éclairer les médecins et le juge sur le retour plus ou moins intégral d’une fonction longtemps silencieuse. Mais avec un blessé arrivé à cet état de dépression ner- veuse, (pii frise la méfiance à l'égard du chirurgien, si celui- ci n'épouse pas ses espérances, — il faut que ce chirurgien se trouve constamment en garde, car à défaut d'autres res- ponsabilités, le sinistré ne cherchera qu'à mettre la sienne en cause, s'il croit trouver une fuite dans le traitement de la blessure, s'il peut incriminer la négligence, l’ignorance du consciencieux praticien, une malfaçon quelconque. Kl à cesujel, si la radiographie nous rend à tous, aux méde- cins comme aux blessés, de grands services, elle est dans bien des cas une arme dangereuse lorsque les blessés vont faire radiographier leurs blessures, sans consulter leur médecin,— ce qui est h* cas général, — et qu'ils tombent sur un «amateur», un opérateur qui lit mal sur son cliché, et qui parle trop : On sait les difficultés qu’offre, d'une part, la reproduction de 1a lésion en bonne position, d’autre part l’explication de ce que donne cette reproduction. Il est arrivé à mon père de voir un jour un de ses clients lui reprocher de l avoir traité pendant quatre jours pour une fracture de la lr0 phalange du pouce. 11 s’était fait radiogra- phier deux mois après par un amateur inconnu qui, paraît-il,$