Thèses présentées et publiquement soutenues à la Faculté de médecine de Montpellier, le 25 juin 1838 / par Jules Brivin.

  • Brivin, Jules.
Date:
1838
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Credit: Thèses présentées et publiquement soutenues à la Faculté de médecine de Montpellier, le 25 juin 1838 / par Jules Brivin. Source: Wellcome Collection.

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    et conséquemment la contagionabilité de la syphilis; celle-ci n’est, selon MM. Cassan, Dubled , Bobilier, Richond, etc., qu’une sub- in flammation ordinaire qui a du régner dans les siècles les plus re- culés,'par suite d’excès dans les plaisirs vénériens, ou de quelque infraction aux lois hygiéniques. On sent qu’une pareille opinion est si opposée aux faits observés journellement, que l’on serait tenté de ne pas la considérer comme présentée d’une manière sérieuse. Dans tous les cas , il est à présumer que ceux qui en sont les auteurs hésiteraient à s’inoculer la matière d’un chancre, ou à cohabiter avec des femmes infectées. Sans doute, si la syphilis n’était qu’une sub-inflammation, il faudrait admettre quelle a dû se montrer dans tous les temps et dans tous les lieux. Mais alors comment expliquer qu’un observateur de la force d’Hippocrate ait pu garder le silence le plus complet sur une affection morbide dont les caractères sont si tranchés, si pathognomoniques? D’où vient que le pinceau d’À- rétée, si admirable par la clarté de ses tableaux sur les maladies , ne nous ait pas retracé la moindre image des symptômes vénériens? Comment se fait-il que, vers la fin du i5c siècle, tant de médecins aient été frappés d etonnemenl à la vue de ces symptômes, et se soient empressés d’en étudier la cause et le traitement , tandis que les meil- leurs écrivains de la Grèce, de Rome , les Arabes et les médecins arabistes, n’en avaient pas fait mention? D’après la seconde hypothèse , qui est due à MM. Huffeland et Baggiéri, la syphilis peut se développer spontanément chez les ani- maux, et être transmise, par contagion, de ces derniers à l’homme. Ils ne citent à l’appui de celte assertion que deux faits, encore même ne les accompagnent-ils pas de tous les détails qui pourraient les rendre quelque peu démonstratifs. Du reste, l’opinion qui attribue l’origine de la syphilis à un virus communiqué par un animal à l’es- pèce humaine, n’est pas nouvelle ; mais dénuée de tout point d’ap- pui pour l’observateur, elle n’a jamais compté beaucoup de partisans. Ce qui nous porte à penser quelle ne mérite aucune confiance, c’est que Ilunter, dont le nom est d’une grande autorité en lait de sy- philis, la regarde comme exclusivement propre cà l’homme, et que