Anémie pernicieuse de la grossesse (essai de pathogénie) : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 13 juillet 1906 / par Marie Koumane.

  • Koumane, Marie.
Date:
1906
Catalogue details

Licence: In copyright

Credit: Anémie pernicieuse de la grossesse (essai de pathogénie) : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 13 juillet 1906 / par Marie Koumane. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    11/38 (page 9)
    dyspnée. L’auscultation permet d’entendre des souffles ané- miques cardiaques et artériels. L’urine peut être normale, ou au contraire il y a polyurie et pollakiurie avec symptômes de néphrite interstitielle, et nous insistons là-dessus. La rate est grosse et douloureuse le plus souvent. Cette période dure jusqu’à l’accouchement qui très souvent se termine heureusement et à terme, d’une façon toute nor- male. Mais c’est alors que l’affection prend une marche rapide, progressive et aboutit rapidement à la mort. Tel est le tableau rapidement esquissé de cette affection. Nous retenons, au point de vue pathogénique : d’abord l’anémie, les troubles vasculaires, artériels et digestifs, ensuite les symptômes de néphrite concomitante. Le diagnostic, en général, est facile. On peut penser à une anémie symptomatique de vers intestinaux; l’examen des selles nous permet facilement d’éliminer cette hypothèse. L’on peut penser au cancer, et ici le diagnostic est plus délicat et nécessite l’intervention des preuves du laboratoire sur les- quelles nous allons insister. Dans le cas que nous publions, à l’autopsie, le pancréas, assez développé, nous sembla légè- rement néoplasique et fit un peu ^hésiter notre diagnostic ; mais l’examen histologique, montrant que le pancréas était sain, trancha cette question. Enfin, la tuberculose peut aussi faire ces anémies. Et, dans le cas de Mlle Vaindrakh (Thèse 1905), Ion a pu penser un instant à une entérite bacillaire ; ici encore, le laboratoire est d’un grand secours. De ce que nous venons de dire, il s’ensuit que les signes purement cliniques que nous avons exposés ne suffisent pas pour caractériser le syndrome anémie pernicieuse ; il faut plus : il faut la constatation des altérations du sang qui, elles, sont caractéristiques. Ces altérations sont les mêmes dans l’anémie pernicieuse ififc