Paul and Virginie are found by their slave Domingue and their dog Fidele when they are lost in the forests of Mauritius. Engraving.
- Date:
- [1842?]
- Reference:
- 33066i
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Description
An episode in Paul et Virginie, 1788, by Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre: "Virginie lui dit : "Ne pleure point, mon ami, si tu ne veux m'accabler de chagrin. C'est moi qui suis la cause de toutes tes peines, et de celles qu'éprouvent maintenant nos meres. Il ne faut rien faire, pas même le bien, sans consulter ses parents. Oh ! j'ai été bien imprudente" ! et elle se prit à verser des larmes. Cependant elle dit à Paul : "Prions Dieu, mon frere, et il aura pitié de nous". À peine avoient-ils achevé leur priere qu'ils entendirent un chien aboyer. "C'est, dit Paul, le chien de quelque chasseur qui vient le soir tuer des cerfs à l'affût". Peu après, les aboiements du chien redoublerent. "Il me semble, dit Virginie, que c'est Fidele, le chien de notre case ; oui, je reconnois sa voix : serions-nous si près d'arriver et au pied de notre montagne?" En effet un moment après Fidele étoit à leurs pieds, aboyant, hurlant, gémissant, et les accablant de caresses. Comme ils ne pouvoient revenir de leur surprise ils apperçurent Domingue qui accouroit à eux. À l'arrivée de ce bon noir, qui pleuroit de joie, ils se mirent aussi à pleurer sans pouvoir lui dire un mot. Quand Domingue eut repris ses sens : "Ô mes jeunes maîtres, leur dit-il, que vos meres ont d'inquiétude ! comme elles ont été étonnées quand elles ne vous ont plus trouvés au retour de la messe où je les accompagnois ! Marie, qui travailloit dans un coin de l'habitation, n'a su nous dire où vous étiez allés. J'allois, je venois autour de l'habitation, ne sachant moi-même de quel côté vous chercher. Enfin j'ai pris vos vieux habits à l'un et à l'autre, je les ai fait flairer à Fidele ; et sur-le-champ, comme si ce pauvre animal m'eût entendu, il s'est mis à quêter sur vos pas ; il m'a conduit, toujours en remuant la queue, jusqu'à la Riviere-noire. C'est là où j'ai appris d'un habitant que vous lui aviez ramené une négresse maronne, et qu'il vous avoit accordé sa grace. Mais quelle grace! il me l'a montrée attachée, avec une chaîne au pied, à un billot de bois, et avec un collier de fer à trois crochets autour du cou. De là Fidele, toujours quêtant, m'a mené sur le morne de la Riviere-noire, où il s'est arrêté encore en aboyant de toute sa force : c'étoit sur le bord d'une source auprès d'un palmiste abattu, et près d'un feu qui fumoit encore. Enfin il m'a conduit ici : nous sommes au pied de la montagne des Trois-mamelles, et il y a encore quatre bonnes lieues jusque chez nous. Allons, mangez, et prenez des forces". Il leur présenta aussitôt un gâteau, des fruits, et une grande calebasse remplie d'une liqueur composée d'eau, de vin, de jus de citron, de sucre, et de muscade, que leurs meres avoient préparée pour les fortifier et les rafraîchir. Virginie soupira au souvenir de la pauvre esclave, et des inquiétudes de leurs meres."
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