De la chlorose. Thèse / [Bernard Petraud].

  • Petraud, Bernard.
Date:
1850
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Credit: De la chlorose. Thèse / [Bernard Petraud]. Source: Wellcome Collection.

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    A Ia premiere de ces categories appartient 1’habitation dans des Iieus non aeres, humides, prives de lumiere solaire, tels que prisons, vaisseaux, mines, caveaux, etc. On sait en effet que sous rinfluence des conditions diverses que nous venons d’indiquer, la vie est assez profondement mo- difiee et pervertie, pour que Fhemalose devienne incomplete et quele sang n’acquiere plus les proprietes capables de fournir a la nutrition les elements qui lui sont indispensables. Ainsi, tous les lieux dont 1’air sera vicie soit par des gaz impropres a la respiration , des miasmes, des effluves , ou par une trop grande humidite, pourront amener le developpement de la chlo- rose , etat de tout point comparable a celui qu’eprouvent les vegetaux places dans les memesconditions. L/humidite habituelle de Fatmosphere parait meme jouer a cet egard un role si preponderant, que M. Forget n’hesiie pas a regarder 1’humidite comme cause du grand nombre de chlorotiques qu?on observe a Strasbourg. L’ensemble des causes que nous venons denumerer , explique toute- fois mieux pour M. Vallee 1’existence de la chlorose qui regne d?une maniere presque endemique a la Ferte-sous-Jouarre. N?en est-il pas de meme pour certains pays , tels que FAngleterre, la Ilollande , etc. ? Tout obstacle mecanique dont 1’action porte sur la poitrine et sur Fab- domen en les comprimant, comme le font les buscs, baleines, corsets, etc., empechant les organes de 1’hematose et de la nutrition d’agir d’une maniere convenable, aura pour tristes resultats de ne donner que des produits vicies et de faire naitre la chlorose. Une alimentation qui peche par la quantite ou par la qualite , peut etre encore une cause puissante de chlorose, car le sang qui ne recoit plus les materiaux necessaires a la reparation des pertes qu?il fait chaque jour, ne tarde pas a s?alterer profondement. Cette insuffisance de la nutrition, dependant de la qualite des substances alimei^taires, s’observe surtout lorsqu’on fait usage de fruits secs non amylaces, d’herbages aqueux , de fruits verts, d^liments acides, de substances alterees , de poissons ou de viandes sales. L’usage prolonge du pain chaud, de beurre, et surtout de substances privees d’azote, semble encore susceptible de donner lieu a la chlorose.