Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 27 février 1841 / par Sirac (Adrien).

  • Sirac, Adrien.
Date:
1841
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Credit: Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 27 février 1841 / par Sirac (Adrien). Source: Wellcome Collection.

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    C’est de la sorte qu’agissent les praticiens des camps, et j’ai eu lieu d’ob- server, dans les dernières campagnes d’Afrique, que le sacrifice du membre était toujours jugé nécessaire en pareille circonstance. Si la cause traumatique a produit des mortifications très-étendues de la peau d’une ex- trémité , alors même que le malade peut se procurer tout ce qui peut être désirable pour son traitement, le sacrifice de la partie est générale- ment indiqué. Que de fois n a-t-on pas vu des blessés opiniâtres, des parents indociles aux conseils du chirurgien, amener toutes les suites fâ- cheuses d’une suppuration fatale! Après la chute de larges escarres, la moitié d’un membre parfois dénudé, le pus s’échappe abondamment de la surface des muscles mis à découvert, le sujet maigrit, la fièvre bec- tique se déclare ; enfin , les sueurs et la diarrhée colliquative viennent terminer une existence que l’amputation aurait probablement conservée. Le passage d’un boulet, d’un chariot ou tout autre agent contondant peut être porté si loin , que non-seulement les os mais les muscles sont meurtris à l’extrême. On a observé des cas dans lesquels les muscles de la jambe et de la cuisse étaient broyés et réduits en une espèce de bouillie; on en pouvait à peine reconnaître les nerfs et les veines. Ces effets se ren- contrent dans toutes les parties du corps, et principalement des cavités splanchniques. On a vu des viscères réduits en bouillie sans que les tégu- ments aient subi une lésion sensible. Nous n’examinerons pas si le vent du boulet, accrédité par nos devanciers, pourrait rendre raison de ces sortes de lésions ; nous ne discuterons pas les idées de Delpech, Larrey et Dupuytren à cet égard : nous devons seulement nous demander quel moyen thérapeutique ce cas traumatique réclame, et nous ne balançons pas de dire que l’amputation est la seule chance de salut pour le blessé, trop heureux de pouvoir la subir à temps. Toutefois cette règle, comme toutes celles de notre art, ne peut être exclusive ; il est plusieurs circon- stances qui la modifient, et c’est à ces contre-indications que nous devons donner quelque attention. Les conditions fâcheuses qui empêchent ou font différer la mise à exécution d’une opération jugée nécessaire par la nature même de la blessure, se trouvent, soit dans l’état de l’ensemble de l’économie, soit dans celui du membre lui-même. Quand un homme est atteint par uu