Résumé de quelques leçons sur deux cas de kystes échinocoques suppurés du foie : traitement par le siphon ambulant, fonction désassimilatrice du foie / par L. Revilliod.

  • Revilliod, Léon, 1835-1918.
Date:
1882
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Credit: Résumé de quelques leçons sur deux cas de kystes échinocoques suppurés du foie : traitement par le siphon ambulant, fonction désassimilatrice du foie / par L. Revilliod. Source: Wellcome Collection.

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    J+'y¥ 249 ques qui en résultent, demandent effectivement un certain temps pour s’opérer. C’est, du reste, ce que nous observons aussi pendant le mouvement fébrile. L’élévation du chiffre de l’urée sait, en effet, toujours l’élévation de températureelle lui est consécutive et non contemporaine. Il en est de même de la libération des canaux biliaires et de l’écoulement de la bile dans le duodénum qui 11e s’accusaient par la coloration des fèces, que peu à peu et graduellement. Remarquez encore que l’ascension du chiffre de l’urée consé- cutive aux ponctions, si énergique qu’elle soit, ne se maintient pas longtemps, parce que la formation nouvelle et sans issue du liquide kystique entrave de nouveau la circulation du foie. La descente de l’urée indique donc la nécessité d’une nouvelle ponction. Mais aussitôt le siphon établi et l’écoulement rendu permanent, l’urée, arrivée à 70 gr., reste élevée, s’abaisse len- tement et ne descend plus au-dessous de la normale, parce que le tissu normal du foie ne rencontre plus d’obstacle à son mou- vement d’expansion. Remarquez enfin, chose capitale, que pendant plusieurs jours consécutifs après chacune des ponctions, nous condamnions notre malade au repos absolu — glace sur le ventre — et à une diète sévère, 11e lui donnant pour toute nourriture qu’une tasse de lait le matin, de bouillon le soir, et ce n’est que peu à peu qu’il revenait au régime habituel, fort peu azoté d’ailleurs. Or, la diète et l’immobilité sont les conditions majeures de la diminution de l’urée et c’est précisément alors que ces conditions existaient dans toute leur rigueur que l’urée montait à des chif- fres prodigieux ! Impossible d’expliquer ce fait qui s’est reproduit à cinq re- prises successives, autrement que par la réalité de l’existence d’une propriété uréopoiétique du foie, propriété que le traite- ment a révélée de la manière la plus plausible. Impossible de fournir à la théorie de Murchisson, Charcot et Brouardel, une démonstration plus éclatante.