Trois cas d'émasculation de la verge / par J. Pantaloni.

  • Pantaloni, J.
Date:
[1898?]
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Credit: Trois cas d'émasculation de la verge / par J. Pantaloni. Source: Wellcome Collection.

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    fourreau. Deux petits ganglions inguinaux dans le pli inguinal gau¬ che. Etat général mauvais. L’opération suivante est pratiquée. Opération. — Incision transversale en avant de la symphyse pu¬ bienne ; les deux cordons sont isolés, liés et sectionnés. A trois centimètres de chaque extrémité de l’incision horizontale, on trace une autre incision oblique, allant rejoindre le périnée à trois centimètres en avant de l’anus. Ces deux incisions forment un Y à pointe périnéale, et l’ensemble des incisions un triangle isocèle, dont la base pubienne se prolonge à droite et à gauche. La verge et les testi¬ cules sont compris dans l’aire de ce triangle. On isole les deux testicules et l’enveloppe scrotale scarifiée, jusqu’à ce que toute la masse ne soit plus retenue que par la verge. On prati¬ que alors une première section totale de la verge, au ras du pubis. On dissèque alors l’urèthre avec des ciseaux, et, lorsque les corps caver¬ neux sont bien isolés, on les détache à l’origine de leur insertion à la branche inférieure du pubis. L’urèthre est alors fendu à sa partie inférieure sur une longueur de deux centimètres, et l’on pratique l’uréthrostomie périnéale, en suturant à la peau du périnée l’extrémité libre du canal uréthral. Six pinces à forcipressure, placées sur le bulbe et enveloppées de gaze iodoformée, sont laissées à demeure et sont relevées en avant de la symphyse pu¬ bienne ; on rapproche alors les deux branches du Y, qui viennent s’a¬ dosser et se suturer sur la ligne médiane. On fixe une sonde à demeure et l’opération se termine par la recherche et Vablation des ganglions inguinaux. Suites. —Guérison, au bout d’un mois, sans incontinence. Citons enfin, les quelques lignes que M. le Professeur Chalot vient de consacrer à nouveau à cette opération, dans la troisième édition de son traité (1) et dans lesquelles il continue à attribuer au chirur¬ gien italien la paternité de l’Émasculation totale, qu’il désigne à tort sous le nom d''Opération de Paci. M. Chalot prétend que, jusqu’à présent, on ne connaît que neuf cas. On vient devoir que nous avons pu en retrouver, sans recherches très minutieuses, au moins le double, c’est-à-dire dix-neuf, en y compre¬ nant le cas de Péan, qui certainement doit entrer en ligne de compte. Il faut en effet ajouter aux sept observations rapportées par Moussaron. les deux citées par Carbonell, c’est-à-dire celles de Bazy et de Forgue : ce qui donne le chiffre neuf, accepté par Chalot ; puis les six cas de Rubio, ceux d’Annandale et de Y. Jackson, celui de Pétouraud, et enfin (1) Chalot. — [Émasculation totale, p. 842-84G] ; in Traité élém. de Chir. et de Méd. opér. — Paris, Doin, 3e édition, 1898. PANTALONI. 2