Trois cas d'émasculation de la verge / par J. Pantaloni.

  • Pantaloni, J.
Date:
[1898?]
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Credit: Trois cas d'émasculation de la verge / par J. Pantaloni. Source: Wellcome Collection.

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    En effet, les tissus compris entre la surface cutanée et l’urèthre sont intacts. L’urèthre ne présente absolument rien. 2° Coupes au niveau des portions indurées. — Ces coupes com¬ prennent une ulcération cratériforme à bords enflammés ; elle est due à la destruction des globes épidermiques qui composent la tumeur. Ces globes sont très petits et très fins, comme dans l’épithélioma de la por¬ tion vaginale du col utérin. Ils se développent au milieu de cordons épithéliaux, composés de cellules polyédriques, serrées, à noyau volu¬ mineux. Au-dessous on voit des nodules cutanés de la tumeur se développer dans le tissu érectile lui-même, dont ils remplissent les lacunes, comme un épithélioma du foie remplit les veines portes. Ces bourgeons profonds sont très développés et très volumineux. En résumé, il s’agit d’un épithélioma d’origine cutanée, superficielle, propagé par les vaisseaux sanguins. Observation III. Cas III (2 août 1898). Cancroïde de la verge. — Émasculation totale. — Guérison. M. Joseph J..., âgé de 63 ans, avait toujours joui d’une santé excel¬ lente, jusqu’au mois de septembre 1897. A cette époque, il s’aperçut d’un écoulement purulent par l’orifice de son prépuce long et étroit. Cet écoulement s’accompagnait de vives douleurs à la miction, et ne diminuait pas, bien que le malade fit usage d’injections dans la cavité sous-préputiale. Le malade fit appeler un médecin. Ce dernier, considérant la longueur du prépuce et l’im¬ possibilité de découvrir le gland, songea à une balano-postite due à l’accumulation du smegma, et, pensant que cette affection n’était sus¬ ceptible que d’un seul traitement, la circoncision, la pratiqua sur le champ. C’est alors qu’il découvrit la véritable cause du mal. Sur le gland il aperçut une petite plaie à contour induré ; il essaya la cauté¬ risation ; mais ce fut en vain ; le malade continua à suppurer, à souf¬ frir et lorsque vers la fin de juillet 1898, c’est-à-dire 10 mois après le début de son mal, il se décida à venir réclamer nos soins, il était arrivé à un certain degré de cachexie. Etat actuel. — A ce moment, l’extrémité de la verge n’existait plus ; ce qui restait de l’organe était terminé par une sorte de cratère infect, d’où s’écoulait un pus sanieux mélangé d’urine, de poils, de coton pourri, le tout dégageant une odeur repoussante, et où il était impos¬ sible de reconnaître ni gland, ni méat. Les bourses et le fourreau de la verge, souillés d’urine et de pus, étaient œdématiés. Dans Vaine