Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 7 janvier 1842 / par E.-F.-C. Dubien.

  • Dubien, E.F.C.
Date:
1842
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Credit: Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 7 janvier 1842 / par E.-F.-C. Dubien. Source: Wellcome Collection.

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    tumé était constamment suivie d’accidents nerveux effrayants : il pres- crivit beaucoup de vin tous les jours ; les accidents nerveux ne repa- rurent plus (Kühnholtz , thèse, 1817 ). Du reste, ne voit-on pas tous les jours des écoulements abondants résister à l’emploi des antiphlogis- tiques, des émollients, et céder dès que les individus affectés reprennent leurs habitudes en buvant du vin ? Les passions ont uue grande influence sur la plupart des maladies ; celles du système osseux n’en sont pas à l’abri. S. Cooper cite l’exemple d’une fracture du tibia et du péroné , qui resta quatre mois sans aucune tendance à la consolidation : le malade était hypocondriaque. L’abus des évacuations sanguines fera attendre fort long-temps la cica- trisation osseuse, car le travail réparateur languira nécessairement, faute de matériaux nutritifs. Parmi les causes qui nous sont extérieures, nous devons examiner en première ligne l’action de l’air atmosphérique. L’atmosphère qui nous environne de toutes parts modifie les phéno- mènes de la cicatrisation des os , surtout par les changements de tem- pérature et d’hygrométrie. Hippocrate avait dit : le froid est l’ennemi des os, et le chaud leur ami : frigidum ossibus adversum, callidum verô utile. La chaleur est très-utile pour les os fracturés, surtout lorsqu’ils sont dépouillés de leur chair. L’observation a confirmé la justesse de ces deux aphorismes de la médecine ; car une chaleur sèche favorise la ré- paration osseuse, tandis que l’humidité est une circonstance fâcheuse. M. J. Cloquet, à la suite de deux observations de fractures dont la ré- union ne s’était pas faite par la présence de ce qu’il appelle le scorbut local , fait remarquer que ces deux fractures étaient survenues au com- mencement de l’automne ; que l’hiver suivant avait été pluvieux et hu- mide, et que, par conséquent, les saisons avaient du contribuer au défaut de consolidation. Ces considérations n’avaient pas échappé au baron Larrey, lors de l’immortelle campagne d’Égypte; car il attribue , en partie du moins, les nombreuses pseudarthroses qui furent la conséquence des fractures multipliées survenues en Syrie, à l’état de l’atmosphère de cette province, presque entièrement dépourvue d’air vital et surchargée de gaz pernicieux provenant des nombreux marécages près desquels l’armée