De l'origine non bactérienne du carcinome : étude sur l'anatomie pathologique comparée des neoplasmes, tumeurs proprement dites, et des néoplasies infectieuses / par A. Brault.

  • Brault, A.
Date:
1885
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Credit: De l'origine non bactérienne du carcinome : étude sur l'anatomie pathologique comparée des neoplasmes, tumeurs proprement dites, et des néoplasies infectieuses / par A. Brault. Source: Wellcome Collection.

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    Neanmoins, ceux qui nous ont precede dans cette science nouvelle ont appris a connaitre les difficultes de la route et pourraient s’etonner peut-ehre de l’usage fait par quelques im- patients de la merveilleuse methode qu’ils ont mise entre nos mains. Ils ont cependant montre dequelles nombreuses precau¬ tions il faut s’entourer pour eviter les causes d’erreur, et com¬ ment, en generalisant trop vite et forgant les analogies, l’expe- rimentateur mal a vise s’expose a prendre pour verites de vaines illusions. G’est en appliquant a la microbiologie les grands preceptes qui doivent toujours servir de guides dans les sciences d’ob- servalion pure, c’est en s’inspirant de la sagesse de Claude Bernard, qui fut le critique le plus severe de ses propres expe¬ riences, qu’ils ont pu etablir sur des bases inebranlables la nature bacillaire de certaines maladies. Chez 1’homme et les animaux, nous rencontrons d’abord le charbon, dont 1’etudefut le point de depart des recherches ulterieures; chez les animaux, le cholera des poules, le rouget du pore, certaines septicemies, quelques pyohemies. Dans la medecine humaine,il faut signa¬ ler aussi la tuberculose, dont l’etude est inachevee, Terysipele, qui a ete reproduit experimentalement, et d’autres maladies, comme la fievre typhoide, la lepre, la syphilis, pour lesquelles la demonstration n’est pas encore absolument rigoureuse. En dehors de ces maladies bien determinees, et de quelques autresque nous ne citons pas, classees dans le cadre nosolo- gique parmi les maladies generales, que d’hesitations, de con¬ tradictions et de points obscurs ! Que dire, en effet, de precis sur les nombreuses alterations organiques dont l’etiologie est encore mal assise, et par exemple des endocardites? Dans leurs formes vegetantes ou ulcereuses, on aurait demontre I’existence des microbes de la pyemie, de la septicemie, de la tuberculose, de la pneumonie et de bien d’autres maladies bacteriennes. Ces etudes ne sont, il est vrai, qu’a l’etat d’ebauche, mais elles semblent bien en rapport avec ce fait soupgonne depuis si longtemps de la multiplicite etiolo- gique des endocardites graves. Les memes recherches ont ete appliquees a l’etude des ne*