De la leucorrhée infantile : ses causes, ses symptômes et son traitement / par le Dr Descroizilles.

  • Descroizilles, Jacques Arthur.
Date:
1884
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Credit: De la leucorrhée infantile : ses causes, ses symptômes et son traitement / par le Dr Descroizilles. Source: Wellcome Collection.

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    I — 6 — zcma ou d'herpès, que la persistance des mauvaises conditions d'hygiène au milieu desquelles les enfants vivent, fait inévitablement reparaître à de fréquents intervalles. L'écoulement et les altérations des parties sexuelles qui s'y rattachent persistent jusqu'à l'approche de la puherté. Le mal trouve alors, dans la nouvelle élaboration que subit l'organisme, un aliment puissant qui tend, non-seulement à empêcher sa guérison, mais à l'entretenir et à le développer, et les malades peuvent ainsi rester leucorrhéiques pendant toute leur vie. 11 est donc nécessaire de combattre avec énergie cet état pathologique des organes génitaux, et il faut chercher à l'enrayer, dès que l'on s'aperçoit de son existence. Malheureusement, une thérapeu- tique appropriée aux circonstances n'amène pas toujours de bons résultats. Les différents éléments de la muqueuse qui tapisse la vulve et la portion inférieure du vagin ne subissent pas dans le principe d'altéra- tion visible. Plus tard, on constate, par l'inspection directe, des modi- fications dans son épaisseur et sa coloration. Après s'être épaissie, elle se ramollit ; les exsudations plastiques qui se déposent dans sa trame connective, changent la nature du liquide sécrété qui devient purulent. A une phase plus avancée de la maladie, la muqueuse est turgescente et fortement hypérémiée ; puis sa surface devient fongueuse et inégale; on découvre alors des érosions ou de véritables ulcérations saignantes. Chez les petites filles, on rencontre assez souvent de petites pertes de substances qui sont artificiellement produites par les mains de la malade, ou qui ont pour origine une poussée d'herpès ou d'éczéma. J'ai souvent hoté, en même temps que ces excoriations, l'existence d'une adénopathie unilatérale ou bilatérale des ganglions de l'aine. On reconnaît habituellement sans difficulté l'écoulement qui provient d'une vulvovaginite, et il suffit souvent d'inspecter le linge de la petite malade pour formuler un diagnostic précis. L'examen direct des parties génitales fait constater une sécrétion de couleur jaune ou verte, ordi- nairement épaisse, d'odeur désagréable et qui, parfois, forme des con- crétions à surface inégale et qu'on détache avec peine des parties qu'elles recouvrent. Ces parties, mises à nu, sont assez fréquemment le siegf d'ecchymoses ou de déchirures et de petites ulcérations isolées ou grou- pées. C'est surtout l'orifice vulvaire ([ui est atteint par ce procossus phlegmasi(|uc dans le jeune âge; cependant il s'étend assez souvent jusqu'à la portion inférieure du vagin. Chez beaucoup dc^petites filles on