Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 20 août 1838 / par Ferdinand-François Lessa.

  • Lessa, Ferdinand François.
Date:
1838
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Credit: Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 20 août 1838 / par Ferdinand-François Lessa. Source: Wellcome Collection.

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    origine à des causes d'infection, mais elle n’en est pas moins con- tagieuse : « Il est bien connu maintenant, dit Fodéré, d’après le témoignage des savants, et des voyageurs les plus dignes fie foi, que la peste, originaire de la lasse Kgypte, qui n’y est d’abord produite que par infection, ne se développe jamais dans le Saïd et dans la Nubie, à mains qu’il n’v soit apportée par contagion. » L’inuoculation de la matière fournie par les bubons pestrilentiels com- munique cette aTeetion ainsi que le prouvent plusieurs expériences, notamment celle d’Arberconbrye, médecin en chef de l’armée anglaise en Egypte , lors de l’occupation de celte contrée par les Français; à la vérité , M. Desgenettes, voulant remonter le moral de l’armée Française, avait déjà cherché, avant le médecin Anglais , à prouver que la peste n’était pas contagieuse en s’inoculant de la matière d’un bubon ; mais il n’est pas bien sûr que celle inoculation ait été faite de manière à réussir. Quoiqu’il en soit, il est bien démontré que les objets qui avaient servi à des pestiférés et qui étaient impra- gués de virus pestilentiel, ont sufti , par leur importation à des distances considérables, au développement de la peste. Peut-on douter de la contagiouahilité de la pustule maligne quand on considère qu’elle ne se développe qu’après le contact ou 1 inser- tion d’une matière virulente provenant de bêtes à cornes mortes de celle affection, et qu’elle attaque le plus ordinairement, «à raison de ce contact, les boucliers et tous ceux qui manient les dépouilles récentes de ces animaux. Quel serait l’anti-eontagioniste assez entêté, assez téméraire, pour ne pas tacher d’éteindre, de neutraliser la matière rabieuse , s’il était mordu par un animal enragé? L’expérience n’a-t-elle pas assez démontré que le développement de la rage est la suite ordinaire d'une pareille morsure. Que n’aurions-nous pas à d re aussi de la transmissibilité de la gale, de la rougeole , de la scarlatine , de l’ophtlialmie d’Egypte, de certains typhus, etc. , etc. , mais en voilà bien assez pour qu’il nous soit permis de répondre à la question qui nous est proposée : Oui, il existe des maladies contagieuses. FIN.