Contribution à l'étude de la pelade, de sa nature : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 15 mai 1903 / par Jules Béniaya.

  • Béniaya, Jules, 1877-
Date:
1903
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Credit: Contribution à l'étude de la pelade, de sa nature : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 15 mai 1903 / par Jules Béniaya. Source: Wellcome Collection.

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    repas de l’eau ou du lait ; sans doute ils usent de cate, mais celui-ci ne produit sur le système nerveux qu’une action légère et plutôt favorable. Les aliments qu’ils absorbent sont généralement substantiels et fort simples ; pain, couscouss, huile, viande de mouton ou de bœuf. En un mot, ils s’intoxiquent rarement et les intoxications ne sont-elles pas souvent le point de départ des trophonévro- ses ? D’ailleurs, même lorsqu’ils deviennent dyspeptiques, les troubles gastro-intestinaux n’ont sur leur système nerveux qu’une influence très relative. Grâce à cette alimentation, l’Arabe a généralement une dentition excellente. Or, quels sont les troubles nerveux les plus constants que nous avons trouvés cà l’origine de- nos pelades ? Ce sont les troubles dentaires. Si ceux-ci viennent à manquer, n’est-il pas logique d’admettre que l’affection sera plus rare ? Enfin, l’Arabe, avec ses théories fatalistes, s’émeut difficilement. Il n’a pas nos soucis, nos chagrins ; il ignore souvent le surmenage et les auto- intoxications qui en résultent. Or, ces auto-intoxications ne sont-elles pas éminemment favorables à la production des trophonévroses? Les grandes émotions, les soucis, la neurasthénie... Ne sont-ce pas là encore des facteurs qui ont souvent précédé l’apparition d’une aire peladique ? Si l’on supprime toutes ces causes physiques et morales, tous ces agents de dépression nerveuse, on réalise une nature spéciale, éminemment rebelle aux troubles trophiques. Et s’il est vu’ai que la pelade est une trophonévrose, s’il est vrai qu’elle ne peut évoluer que sur un terrain nerveux, on comprendra qu’elle puisse ne pas exister chez les Arabes. I