Étude sur la nature et le traitement de certaines formes d'irido-choroïdities / par Eugène-Désiré Denis.

  • Denis, Eugène Désiré.
Date:
1873
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Étude sur la nature et le traitement de certaines formes d'irido-choroïdities / par Eugène-Désiré Denis. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    71/76 (page 73)
    ^ rémorpliosis n’a une action réellement curative que dans le I premier groupe défaits; je l’ai souvent exécutée aussi dans des cas d’irido clioroïdite consécutive à un décollement de la rétine, et j’ai obtenu, en général, une action favorable sur l’état d’irritation, quand il y en avait. Aussi pourrai-je le recommander dans ces circonstances, mais en ayant soin de J ne rien changer au pronostic qui reste grave. L’opération est «I indiquée, en particulier, quand, à cet état de l’œil irrité parais- .1 sent se joindre des phénomènes sympathiques sur l’autre. Mais, quant à la restitution propre de la vision, il ne peut pas en être :j question, et il est de règle que des décollements étendus de la rétine, surtout quand ils sont accompagnés de réaction inflam- matoire des membranes internes, entraînent l’amaurose com- ■ plète avec atrophie du bulbe. Par contre, dans la première . catégorie de faits, nous pouvons compter certainement sur le ■ coj’émorphosis, ouand la perception lumineuse est bonne et quand l’atrophie du bulbe n’est pas trop avancée. Les résultats les meilleurs et les plus sûrs sont ceux qu’o,u ; obtient dans les cas où il existe des synéchies postérieures ‘ totales, sans voussure de l’iris. Il est évident que, pour un pra- ticien qui débute, il peut être ennuyeux d’opérer dans ces con- ditions; parce que les malades ont encore une bonne acuité normale, qu’ils peuvent déchiffrer les petits caractères et parce i qu’il n’est pas absolument certain que la clioroïdite secondaire I se développera. Mais si l’autre œil est devenu amaurotique, je conseille de ne pas se laisser détourner par ces objections, car plus tard pourraient apparaître des complications cho- ' roïdiennes et parfois une cataracte qui domine singulièrement les chances de guérison. Je dois combattre la crainte natu- relle de voir l’opération du corémorphosis avoir une influence I nuisible dans ces circonstances sur l’acuité visuelle. Je dis que cette crainte est naturelle parce que, dans ces conditions, on ne peut pas éviter certaines irrégularités dioptriques. Ainsi, on voit souvent le bord pupillaire retenu par des exsudats et la pupille artificielle séparée de la pupille centrale. C’est un résultat défavorable pour l’accommodation, et d’où peut résul- i ter de la diplopie. De plus, on peut voir apparaître dans les parties centrales de la pupille artificielle des exsudats pigmen- taires sur la capsule, qui pourraient faire craindre une disper-