Sur le traitement du cancer par fulguration du Dr de Keating-Hart / par le professeur Léopold.

  • Leopold, G. (Gerhard), 1846-1911.
Date:
1908
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Credit: Sur le traitement du cancer par fulguration du Dr de Keating-Hart / par le professeur Léopold. Source: Wellcome Collection.

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    La plupart de ces malades ont d’ailleurs pu se présenter à nous quelques jours après. 11 est à remarquer que les examens microscopiques des tumeurs enlevées sont faits régulièrement par le professeur ordinaire d’anatomie pathologique de l’Ecole de Médecine de Marseille. Afin de mettre en évidence un certain nombre de cas de cancers particulièrement graves, je crois devoir citer les obser- vations suivantes, accompagnées de photographies : 1) Chez un homme (f° 7/1), un cancer ulcéré et très avancé ayant envahi la joue et le maxillaire supérieur. Je vis ce malade six mois après qu’il eut été opéré. On apercevait seulement une mince cicatrice coupant obliquement la joue. Le malade ne souffrait plus, se portait bien et pouvait de nouveau se livrer à ses occupations. 2) Un carcinome des grandes lèvres (f° 9/1) s’étendant en arrière jusqu’à l’anus. Une photographie prise après des mois ne montrait plus qu’une mince cicatrice. 3) Chez une femme (f° 26) une première photographie montrait un cancer volumineux, de la largeur d’une petite assiette, qui avait poussé sur la peau du front et creusé jusqu’au squelette sous-jacent. Huit mois plus tard, on ne voyait plus qu’une cicatrice mince, lisse, qui s’était formée sans autoplastie. Le 10 Avril 1908, il me fut présenté en même temps que la photographie un malade (f° 160) qui, le 20 Mars précédent, subit l’extirpation d’abord, la fulguration ensuite, d’un cancer ayant envahi profondément les lèvres, et qui était largement ulcéré. On ne voyait plus dans le moment qu’une plaie régulière, sans anfractuosités et qui marchait à la guérison. Le malade avait fort bon aspect, mangeait bien, ne souffrait plus. Il n’existait plus aucune sécrétion pathologique. Ensuite, il me fut présenté une femme (1° 100) qui avait été opérée d un cancer ulcéré du col de l’utérus et qui présentait un noyau dans le paramètre gauche. L’ulcération et les noyaux qui restaient encore furent d’abord tulgurés, puis cureltés et énuclés par le D‘‘ Juge. De Keating-Hart pratiqua ensuite une nouvelle et plus importante fulguration. Actuellement, on ne sentait plus qu’une cicatrice mince, lisse et parfaite- ment mobile. Il n’existait plus aucun nodule néoplasique. Au dire même de sou mari, qui l’accompagnait, la santé de cette femme était excellente et incomparablement meilleure qu’auparavant. Je pus, enfin, examiner un homme qui était porteur d un carcinome étendu du rectum, qui déterminait des douleurs insupportables. Ce malade fut opéré et fulguré en Octobre 1907, et depuis celte époque ne souffre plus, 11a plus aucune hémorragie, ni sécrétion et se trouve très satisfait de son état. Afin de mieux m’initier à la méthode, j’ai opéré et lulguré moi-même, sous la direction du Dr De Keating-Hart, un jeune homme, porteur d un lupus qui