Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 19 décembre 1840, / par Antoine Radat, né à Strasbourg (Bas-Rhin) ... I. Faire l'histoire du coryza. ... [etc].

  • Radat, Antoine.
Date:
1840
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Credit: Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 19 décembre 1840, / par Antoine Radat, né à Strasbourg (Bas-Rhin) ... I. Faire l'histoire du coryza. ... [etc]. Source: Wellcome Collection.

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    — 20 — la difficulté de la réduction s’explique, quand elle existe, d’une part, par la petitesse de ces organes, la facilité avec laquelle ils échappent aux puissances extensives, et, de l’autre, par l’espèce d’engrenage qui a lieu entre les extrémités luxées (1). Dans les cas de luxation plia- îango-métacarpienne, la réduction est ordinairement facile aux quatre derniers doigts, comme le prouvent quelques exemples, et entre autres celui de M. Goyrand, rapporté par M. Vidal. Pour le pouce, quand surtout le déplacement a été poussé un peu loin, le véritable obstacle est la boutonnière musculaire. Si, comme le prétend M. Pail- loux, la difficulté pour la réduction n’est pas toujours d’allonger le pouce, je n’en arguerai pas qu’il n’y a pas de muscle en contraction, mais bien qu’elle a été momentanément surmontée, et que la tête du premier métacarpien, n’étant pas dégagée de son espèce de collier musculaire, la luxation doit reparaîire dès que l’on fait cesser l’ex- tension. A ces obstacles à la réduction, qui sont primitifs, viennent s’en ajouter d’autres, qu’on pourrait appeler secondaires, et dont on n’a point fait assez mention jusqu’ici ; je veux parler de l’inflammation des surfaces articulaires et du tissu cellulaire intermédiaire aux plans fi- breux qui les entourent. La déchirure des ligaments et des synoviales est d’ailleurs suivie d’un épanchement de lymphe plastique, et promp- tement organisable, phénomène ejni explique encore pourquoi ces luxations deviennent si promptement irréductibles. Boyer ne put ré- duire celle du perruquier de Saint-Cloud, le dixième jour après l’ac- cident, et Desault ne fut pas plus heureux sur un autre malade. Il y a un engorgement traumatique qui peut même persister après la réduc- tion ; c’est lui qui constituait, sans aucun doute, la majeure partie du volume de la tumeur blanche observée à la clinique de Dupuytren, à la suite d’une luxation du pouce. Traitement. — Comme dans toute luxation il se présente à remplir