De la tonsure conjonctivale et de son efficacité contre les lésions panniformes et chroniques de la cornée et contre les ulcérations vascularisées et les opacités interlammelaires de cette mémbrane / par S. Funari.

  • Furnari, S.
Date:
1862
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Credit: De la tonsure conjonctivale et de son efficacité contre les lésions panniformes et chroniques de la cornée et contre les ulcérations vascularisées et les opacités interlammelaires de cette mémbrane / par S. Funari. Source: Wellcome Collection.

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    Citons un autre fait : lorsque l'ophthalmie purulente ne provoque pas dans les premiers jours de son invasion la fonte purulente de l'œil, il n'est pas rare de voir le ramollissement partiel de ia cornée se terminer au centre de cette membrane par une petite tumeur her- niaire formée manifestement par les dernières couches lamellées de la cornée et par la membrane de l'humeur aqueuse. Cette tumeur (hernie de la cornée de Béer et de Benedict, kératocèle de Juenken) se termine ordinairement par la fistule de la cornée et plus tard par l'atrophie du globe; mais ce qu'il y a de certain, c'est qu'avant sa perforation la petite tumeur reste pendant plusieurs jours très-trans- parente, et qu'elle n'offre aucune trace de vaisseaux. Or si ceux-ci existaient réellement à l'état normal, ne serait-ce pas le cas de les constater dans l'état phlegmasique de la totalité de l'organe? Si les troubles coruéens résultent d'une modification des phéno- mènes de nutrition, ils ne constituent pas une kératite primitive; si, au contraire, ils coïncident avec une véritable inflammation interne ou externe plus ou moins apparente des membranes pourvues de vaisseaux, ils doivent alors être attribués à la conjonctivite, à la sclérotite, à l'iritis, etc. Ceux qui admettent une kératite primitive non précédée par l'in- flammation de la conjonctive, affirment que cette affection ne s'ac- compagne pendant longtemps d'aucune réaction sur aucune autre membrane oculaire, et ils ajoutent, comme détail très-indifférent, que la sclérotique piésente toujours vers le pourtour de la cornée une injection anormale, une teinte bleuâtre assez visible. Gela prouve pour nous que la kératite, appelée primitive, se lie à un état de la conjonctive qui n'est pas dans les conditions normales. On nous objec- tera, sans doute, que l'injection conjonctivale péricornéenne a pu suivre et non précéder la kératite primitive; mais alors on serait forcé d'admettre qu'entre deux tissus voisins et malades, le premier atteint d'inflammation aurait été celui qui est ordinairement dépourvu de vaisseaux. 11 est incontestable que des désordres de toute nature peuvent se produire et se produisent en effet dans le tissu propre de la cornée; mais ces désordres résultent-ils de l'élément initiai de l'inflammation? Nous ne le pensons pas; ainsi donc dans ce que l'on a appelé la kéra- tite primitive, nous ne voyons qu'un phénomène consécutif à une phlogose plus ou moins apparente d'un tissu adjacent pourvu de 3