De l'anurie au course du cancer de l'utérus et de son traitement par la néphrostomie / par M. Patel.

  • Patel, Maurice.
Date:
1901
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Credit: De l'anurie au course du cancer de l'utérus et de son traitement par la néphrostomie / par M. Patel. Source: Wellcome Collection.

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    l’œdème par thrombose des veines fémorales; la généralisation de l’œdème, l’apparition d’autres symptômes lèveront les doutes. Il importe d’être fixé vite sur l’état de la malade, car l’intervention doit être pratiquée de bonne heure. Une autre question se pose au sujet du diagnostic; c’est de recon¬ naître quel est le rein malade; elle sera envisagée au sujet de la néphrostomie. Thérapeutique. Étant donnée la pathogénie de l’anurie survenant au cours du cancer utérin, il est facile de comprendre l’inefficacité d’un traite¬ ment médical. Sans doute, les saignées, les injections de sérum, les diurétiques, les purgatifs pourront pallier momentanément à de graves accidents en désintoxiquant un peu l’organisme; mais il ne s’agit pas là d’un traitement causal, destiné à diminuer la tension intra-uretérale et intra-rénale, dont l’excès amène la suppression de la sécrétion urinaire. Il est inutile de chercher à lever l’obstacle; on ne peut songer qu’à le contourner et à l’éviter; il faut alors ouvrir tout le rein, soit l’uretère au-dessus du rétrécissement, pour faciliter l’écoulement de l’urine. Tous les procédés qui remplissent cette indication sont de valeur inégale; il faut songer que l’on opère sur un sujet cachec¬ tique, doublement intoxiqué; une opération, dans de semblables conditions, doit être rapide, peu nuisible au malade par la durée; elle doit remplir toutes les conditions d’une intervention d’urgence. Avant de préciser les indications de l’opération, voyons quel est le procédé de choix, qui réalise les conditions énumérées plus haut. 1° Opérations urétérales. — Lorsque l’on veut dériver le cours de l’urine, on peut aboucher l’uretère dans le tube digestif, dans le vagin, dans la vessie ou à l’extérieur. L'anastomose uretéro-intestinale est une opération anti-physiolo¬ gique; même pratiquée avec le bouton anastomotique de Boari elle est d’une exécution trop difficile. U abouchement de l’uretère dans le vagin deviendrait rapidement •inutile en raison de l’envahissement certain du nouveau méat par le tissu néoplasique. Il est plus rationnel de songer à une greffe uretéro-vésicale. La méthode extra-péritonéale doit être absolument rejetée comme impraticable. Seule, la voie péritonéale paraît utilisable; on contour¬ nerait le néoplasme en anastomosant l’uretère, au niveau de la por¬ tion iliaque, avec le sommet de la vessie. Cette uretéro-cystonéo-