Des deplacements de la matrice en arriere pendant la grossesse / par N. Charles.

  • Charles N.
Date:
1878
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Credit: Des deplacements de la matrice en arriere pendant la grossesse / par N. Charles. Source: Wellcome Collection.

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    ou dissipés. Mais il faudra s'en abstenir le plus possible parce que la pré- sence de ce corps étranger, dont l'utilité semble contestable avec la posi- tion indiquée, peut n'être pas sans beaucoup de danger pour la continua- tion régulière d'une grossesse déjà troublée. M. Barnes et la plupart des anglais ont beaucoup de confiance dans le pessaire de Hodge : ils l'emploient non-seulement à l'état de vacuité et au commencement de la grossesse, quand l'utérus est rétroversé ou rélro- tléchi, mais de plus ils ne manquent pas de l'appliquer après la réduction d'un utérus gravide. M. Cullingworth a publié dans The Obstétrical Journal, de mars 1876, deux observations de rétroversion survenue l'une à trois mois, l'autre à quatre mois de grossesse; après avoir remis la matrice en place; il l'a maintenue par un pessaire de Hodge : dans le premier cas, il y a eu avortement, mais dans le second, la grossesse a suivi son cours. La femme devra garder le repos pendant plusieurs jours, puis se lever avec prudence et s'interdire tout effort, toute fatigue jusqu'au moment où l'utérus aura acquis un volume suffisant pour n'avoir plus rien à craindre, c'est-à-dire jusqu'à quatre mois et demi au moins et jusqu'à la fin du cin- quième mois, d'après Moreau. La rétention et l'incontinence d'urine peuvent se reproduire parce que les parois vésicales, longtemps distendues, ont perdu leur contractibilité, ou par suite de l'inflammation du col : outre le cathétérisme, il faudra alors combattre la cause nouvelle soit par les émollients, soit par les frictions excitantes et les vésicatoires sur l'hypogastre, l'électricité, les toniques à l'intérieur, etc. Capuron, Murât, Cazeaux recommandent en plus les injec- tions dans la vessie avec des infusions aromatiques ou les eaux thermales de Baréges, de Cauterets, de Balaruc. Si des accidents inflammatoires existent, péritonite, métrite, cystite, ils seront combattus par les moyens connus. La fausse couche est encore à craindre après la réduction et s'est pro- duite plusieurs fois (v. obs. 37, 38, 35, 47. 53, 57, 58, 101, etc.), une sur sept environ. Si on la croit inévitable, à cause de la lésion des parties, on se bornera à une surveillance active. Mais s'il reste quelque espoir de con- jurer ce fâcheux dénouement, il faut employer, immédiatement après l'opération, tous les moyens compatibles avec l'état de la femme; émol- lients, saignées révulsives, laudanum, chloral, etc. Quelquefois, en effet, même après des manœuvres assez violentes et quoiqu'il y eût eu perte de sang et dilatation marquée du col, la grossesse a néanmoins continué heureusement son cours (v. obs. 13, 16, 18, 65, 66, 69, 71, 93, 94, 97,105).