Parenté clinique du fibrome et du carcinome : hérédité et contagion / par G. André.

  • André, G.
Date:
[1894?]
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Credit: Parenté clinique du fibrome et du carcinome : hérédité et contagion / par G. André. Source: Wellcome Collection.

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    un hôtelier de 50 ans., ancien syphilitique, qui présenta un ganglion du cou dont la dégénérescence cancéreuse s’effectua rapidement ; le second cas concernait une dame de 60 ans atteinte d’épithélioma de la bouche ; le troisième une dame de 40 ans qui succomba à un cancer de l'utérus, et le quatrième une dame de 48 ans, femme d’un marchand de bois, qui succomba à un cancer du sein. Cette petite épidémie me frappa beaucoup à cette époque. M. le docteur Donezan, dont je viens de parler, ancien médecin militaire, habitant aujourd'hui Toulouse, et qui a exercé pendant quatorze ans à Mazères, petite ville de 3,000 habitants, dans le département de hAriège, m’a appris que la population de cette petite ville, surtout la population féminine, était décimée par le cancer. Il existe à Mazères une petite rivière, l'Hers, mais la plaine environnante ne possède ni forets, ni bois. AI. Donezan m’a cité des obser¬ vations remarquables, au point de vue de la contagion. Deux sœurs — j’en ai parlé tout à l’heure — sans anté¬ cédents héréditaires connus , viennent s’installer à Alazè- res; l’une d’elle succombe à un cancer du sein ; l’autre meurt, vingt-deux ans après, delà même maladie précédée pendant un certain temps’de psoriasis. Jusqu’ici rien qui doive étonner ; mais une belle-sœur, qui avait donné des soins à cette dernière, succombe à son tour à un cancer de l’utérus. Une dame est atteinte de cancer du sein et meurt ; la domestique qui l’avait soignée succombe, quelques années plus tard, à un épithélioma de la face ayant débuté par une paupière. Toutes les maisons de Mazères ont possédé des cancé¬ reux. AI. Donezan, pendant quatorze ans, a eu ainsi à traiter tous les jours des malades de ce genre, à qui il fallait prodiguer des injections de morphine. Mon distin¬ gué confrère a été frappé de ce fait, qu’il n’a jamais en¬ tendu parler d’hérédité. Il croit résolument à la contagion. Comme on le voit, je n’ai pu recueillir, pour la seconde partie de ma thèse, qu’un nombre restreint d’observa-