Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le [...] août 1838 / par P.-M. Émile Bère.

  • Bère, P.M. Émile.
Date:
1838
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Credit: Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le [...] août 1838 / par P.-M. Émile Bère. Source: Wellcome Collection.

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    la région épigastrique, et surtout du foie et de ses dépendances. La sécré- tion et l’excrétion de la bile sont troublées, ce qui donne lieu à tous les symptômes que nous venons de décrire; mais ici, il n’y a pas plénitude de vie, ni exagération des forces ; aussi la saignée ne convient-elle pas, et quoiqu’elle paraisse soulager, on voit bientôt augmenter tous les accidens. C’est à la fin de l’été et pendant l’automne , après et pendant les fortes chaleurs, qu’on voit apparaître les fièvres rémittentes bilieuses. Elles sévis- sent surtout sur les gens du peuple , qui mènent une vie pénible et qui sont exposés aux intempéries de la saison. Elles dépendent essentiellement d’une constitution chaude et sèche; et, selon le degré ou la durée de celle-ci, elles peuvent acquérir une intensité redoutable: disons, en passant, que l’état inflammatoire vient souvent s’y joindre, ce qui modifie la physionomie de la fièvre, de même que son traitement. Quand l’air est froid et humide, dans les contrées qui sont habituelle- ment sous l’empire d’une pareille constitution atmosphérique , et chez des individus mal nourris, qui vivent dans la misère, on voit apparaître la fièvre rémittente muqueuse, qu’il importe de ne pas confondre avec la pré- cédente. Ici, la marche de l’affection est lente; le pouls est faible et inter- mittent; les urines sont claires; la langue est blanchâtre, comme lardacée; les premières voies sont affectées, mais par l’accumulation des matières muqueuses qui ne ressemblent en rien à la bile. Les vomissemens et les déjections qui surviennent , évacuent une matière glaireuse plus ou moins épaisse. On a décrit une fièvre rémittente que l’on a appelée putride, dénomina- tion que nous rejetons , parce qu’elle repose sur une manière erronée de concevoir le phénomène morbide : nous aimons mieux lui donner le nom de nerveuse; car l’affection du système de l’innervation dans cette maladie , les symptômes qui la caractérisent, sont des faits palpables. Le sang, nous en convenons , est vicié , mais cette altération n’est pas la putridité ; elle eu diffère essentiellement , car il n’est pas possible de concflier l’existence de la putridité avec celle de la vie , et dans un fluide qui est vivant lui- même , qui circule en nous, et qui est constamment soumis à l’action des forces vitales. Nous admettons des maladies qui dépendent essentiellement de la.viciation des humeurs, et nous sommes humoriste à certains égards.