Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le [...] août 1838 / par P.-M. Émile Bère.

  • Bère, P.M. Émile.
Date:
1838
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Credit: Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le [...] août 1838 / par P.-M. Émile Bère. Source: Wellcome Collection.

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    fétidité de riialeiiic , la perte de l’appétit, un brisement des forces et une disposition singulière aux frissons. Ce sont ces inêiiies symptômes qui, par leur existence et par leur intensité progressivement plus grandes, annoncent l’invasion de la maladie, ou simplement l’arrivée du paroxysme. Le mal- aise épigastrique augmente ; le plus souvent, il y a pesanteur dans cette région, du dégoût, des nausées; et ces troubles des premières voies se réflécbissent sympalbiquement sur d’autres organes, comme l’indi(juenl la céphalalgie et quelquefois la simple pesanteur de la tête; la tristesse, l’abat- tement du malade; le sommeil lourd, troublé et interrompu; il y a surtout une chaleur incommode à la paume de la main et à la plante des pieds. Mais ce qui caractérise l’invasion et les premiers stades du paroxysme, ce sont le spasme périphérique et la congestion du sang vers les parties internes. Il v a un refoulement général de la circonférence vers le centre ; les ongles deviennent pâles et livides, la peau surtout ; le bout du nez et l’extrémité des doigts se refroidissent, et le malade éprouve , par intervalles, une sen- sation de froid. Cette congestion , cette plénitude intérieure impriment une physionomie spéciale aux divers actes de l’économie; il y a évidemment embarras fonctionnel. La congestion vers le cerveau détermine un état comateux ou simplement envie de sommeil , de bâillemens, de pendicula- lions, de la lassitude et du malaise musculaire; et, soit dit eu passant , il ne faut pas attribuer ce phénomène, comme l’a fait Baumes, à la tension spasmodique des muscles; ce sont réellement les effets de la congestion cen- trale; il en est de même des douleurs obtuses des membres ; le sang est re- foulé vers le poumon: de là, gêne de la respiration et surtout de l’inspira- tion. Enfin, il arrive un spasme violent et général, et alors tous les phé- nomènes de la congestion intérieure sont portés à leur comble. C’est encore à cette dernière qu’appartiennent la petite toux sèche, la soif continue , la sécheresse de la bouche, les envies fréquentes d’uriner, les nausées, les maux de tête, les mouvemens convulsifs, le délire, et l’altération du pouls qui caractérise , le plus souvent, ce premier stade du paroxysme. Le re- froidissement de la peau, au contraire, la ténuité des urines, leur pâleur , les frissons sont évidemment le résultat d’un état spasmodique; car, de même que dans la fièvre intermittente, ce premier stade est tout nerveux. Après une durée plus ou moins longue , ce qui dépend de la constitution 3