Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le [...] août 1838 / par P.-M. Émile Bère.

  • Bère, P.M. Émile.
Date:
1838
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Credit: Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le [...] août 1838 / par P.-M. Émile Bère. Source: Wellcome Collection.

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    ront lieu constamment; les poumons diminueront bientôt de volume, s’ap- pliqueront contrôla colonne vertébrale, et l’asphyxie ne tardera pas à se manifester. Si les ouvertures opérées au thorax sont de peu d’étendue, si elles ne dépassent pas quelques lignes de diamètre , si surtout elles sont obli- ques , alors le même effet n’aura pas lieu : on n’observera qu’une gêne plus ou moins marquée dans la respiration ; de l’air entrera et sortira successi- vement par les ouvertures anormales. Si même l’ouverture des parois thora- ciques a une certaine étendue, mais si elle est remplie par le poumon , comme on l’observe dans les cas de hernies de cet organe, de manière que la concentration de l’air ne puisse avoir lieu dans la cavité pleurale, il n’y aura encore que de la difficulté dans la respiration , sans que le mécanisme soit interrompu. L’on a prétendu, cependant, qu’il n’en était pas toujours ainsi, et que l’ouverture des deux côtés du thorax donnant libre passage à l’air qui comprimait le poumon, la pression atmosphérique ayant lieu éga- lement par les bronches, ces deux forces devaient se neutraliser. Nous avons cherché à établir, ce nous semble, que l’air ne parvenait dans le poumon, que parce que celui-ci était principalement dilaté à la suite de l’attraction des parois costales, qu’il venait s’appliquer dans les intervalles que présentent les côtes, et que tous ses élémens, chacun suivant la struc- ture qu’il affecte, concouraient à cette augmentation de volume : de là, dilatation des divisions bronchiques, dont les cavités peuvent mieux se prêter aux divers mouvemens nécessités par la force plus ou moins considé- rable de la respiration. On a dit, cependant, avoir observé des cas dans lesquels l’ouverture assez étendue de la poitrine, n’avàit pas été suivie de l’affaissement du poumon. Dans ces faits, on n’aurait pas dû oublier que l’instrument vulnérant qui avait produit l’ouverture du thorax, avait, eu même temps, intéressé le poumon, dont le tissu de plus en plus infiltré d’air , ne devait son volume exagéré qu’a l’emphysème. Nous avons pu ob- server ce cas chez un militaire atteint en duel par une balle qui avait pénétré dans la poitrine , au côté droit du sternum ; on sentait facilement , soit avec la main , soit au moyen d’une glace, le passage alternatif de l’air par la blessure, et le poumon ne paraissait point être affaissé. Néanmoins, tout portait à croire que cet organe avait été intéressé; car le malade avait craché beaucoup de sang , et la respiration devenait très-difficile. Malgré les