Dissertation sur la chlorose : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 3 juin 1840 / par L.-Auguste Sicard.

  • Sicard, L. Auguste.
Date:
1840
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Credit: Dissertation sur la chlorose : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 3 juin 1840 / par L.-Auguste Sicard. Source: Wellcome Collection.

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    dit, dans notre symptomatologie, que, quelquefois, dans le principe, la chlorose pouvait être sous l’influence d’une constitution bilieuse; c’est dans ce cas, surtout, que les vomitifs trouvent leur application. Mais, en général , on ne doit user que très-modérément de cette médication qui peut être nuisible en augmentant la faiblesse et en pervertissant da- vantage les fonctions de l’estomac. Quand on la juge utile, indispen- sable, l’ipécacuanba doit être préféré, parce qu’il produit les vomisse- ments avec plus de facilité et à cause de son action tonique, La saignée, qui a été recommandée par quelques auteurs , entre autres de Haën, trouve une contre-indication formelle dans l’état asthénique des organes, dans la nature même de la maladie. Aussi voyons-nous Van-Helmont, Hoffmann, Sydenham , Vau-Swielen, Gardien, Désor- meaux et presque tous les auteurs contemporains , en proscrire absolu- ment l’usage. Van-Helmont dit avoir vu son emploi promptement suivi de mort. Quelle que soit, en effet, la force et l’accélération du pouls, la saignée sera presque toujours nuisible, car elle augmentera la faiblesse et tous les désordres nerveux coexistants. Chacun sait qu’à l’époque ha- bituelle des menstrues, lorsque cet écoulement se trouve diminué ou tout- à-fait supprimé, on voit parfois survenir quelques menaces de conges- tion vers le cerveau ou les poumons ; d’un autre côté, il peut y avoir engorgement utérin avec hémorrhagie, des bouffées de chaleur, des sueurs, de violentes palpitations et des symptômes de pléthore séreuse qui peuvent facilement en imposer à quelques médecins. Si, dans ces cas , on se dé- cide à faire une saignée, on pourra voir disparaître ces symptômes; mais cette amélioration ne sera que passagère , momentanée ; bientôt ils re- paraîtront avec une intensité beaucoup plus grande. Loin de tirer du sang à une chlorotique , nous dirons, avec M. Bouillaud , que si la la fille d’un orfèvre, âgée de 18 ans et affectée de chlorose, avait été traitée par tous les moyens convenables, lorsqu’un jour, cette demoiselle ayant fait une chute de voiture qui lui causa beaucoup de frayeur, elle eut un vo- missement très-abondant de bile. Dès ce moment, l’appétit revint, la face reprit sa couleur naturelle , et la santé fut parfaite en peu de temps. ¥