Rapport à l'Académie Royale de Médecine sur la peste et les quarantaines / fait, au nom d'une commission, par M. le Dr. Prus; accompagné de pièces et documents, et suivi de la discussion.

  • Académie nationale de médecine (France)
Date:
1846
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Credit: Rapport à l'Académie Royale de Médecine sur la peste et les quarantaines / fait, au nom d'une commission, par M. le Dr. Prus; accompagné de pièces et documents, et suivi de la discussion. Source: Wellcome Collection.

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    danger que peuvent faire courir les marchandises venant des pays le plus souvent atteints de peste. Je dois le dire, depuis plus d’un siècle, depuis 1720, les mar- chandises débarquées à Marseille n’ont donné la peste à aucun des portefaix chargés de les déballer et de les manier. En 1829, M. le docteur Robert, médecin du lazaret de Mar- seille, a vu survenir, chez des portefaix attachés à la cargaison de trois navires arrivant d’Alexandrie, des pustules d’un carac- tère suspect, avec quelques symptômes généraux plus ou moins graves; mais , évidemment, ces portefaix n’ont pas présenté les symptômes caractéristiques de la peste. (Premier Rapport à M. le ministre du commerce, 183/*, p. A5. ) Pourquoi des étoffes de laine ou de coton donnent-elles la peste, tandis que la laine ou le coton en balles ne la donne pas? Je l’ignore. Peut-être pourrait-on dire qu’une grande partie des cotons débarqués à Marseille vient de la Haute-Égypte, où la peste est fort rare. On pourrait aussi faire remarquer que, quand la peste exerce de grands ravages en Egypte,, le commerce est suspendu, du moins en partie. Combien de temps des hardes renfermées dans une malle peu- vent-elles conserver la possibilité de transmettre la peste? Ce temps paraît pouvoir être assez long ; mais je craindrais de le fixer. Ce qui résulte clairement de faits incontestables, c’est que les hommes d’abord , et plus encore les hardes infectées et non aérées, transmettent la peste. Dois je répondre, avant de finir cette communication, à tout ce qui a été dit au désavantage de notre système quarantenaire, comparé à celui de l’Autriche et de l’Angleterre? L’Autriche a supprimé ses quarantaines sur le Danube , où elle se trouve presque exclusivement en communication avec Constantinople, ville dans laquelle, comme nous l’avons dit, la peste ne paraît plus se montrer depuis 1837. Mais elle les a conservées à Venise et à Trieste , qui sont en re- lation journalière avec l’Égypte, Smyrne et Constantinople. Je