Contribution à l'étude de l'anaphylaxie : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 26 juillet 1905 / par Paul Brun.

  • Brun, Paul, 1867-
Date:
1905
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Credit: Contribution à l'étude de l'anaphylaxie : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 26 juillet 1905 / par Paul Brun. Source: Wellcome Collection.

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    se couche sur le flanc, dans une prostration complète et meurt très rapidement dans la plupart des cas. S’il résiste, il demeure malade et maigrit considérablement, tandis que des animaux neufs, après l’injection d’une dose plus forte, reviennent très vite à l’état normal, ou tout au moins repren- nent très vite les apparences de la vigueur et de la santé. M Richet constate en outre que les elfets anaphylactiques peuvent s’exercer à longue distance, puisqu’ils sont encore tout à fait manifestes au bout de six mois. Enfin, il attire 1 attention sur la soudaineté des accidents : ils se produisent, en effet, immédiatement après l’injection. Après avoir ainsi établi d’une manière irréfutable, par des expériences aussi nombreuses que probantes, la réalité de l’anaphylaxie produite parle poison des tentacules d’actinies, ce savant physiologiste a recherché si d’autres substances toxiques ne seraient pas susceptibles de provoquer l’anaphy- laxie. Il s’est alors adressé à l’apomorphine et a pris pour critérium de son action toxique le vomissement, et le vomis- sement seul. Il a opéré sur des chiens à jeun et a fait les injections dans le péritoine, ce qui n'entraîne jamais d’accident. La solution de chlorhydrate d’apomorphine dont il s’est servi était très diluée : 0 gr. 00025 par centimètre cube. En général, la dose vomitive a été, chez les chiens normaux, de 1,44 centimètre cube de cette solution par kilogramme d’animal. M. Richet cite trois exemples pour prouver l’augmentation de la sensibilité à la suite d’une première injection. Le premier chien, qui n’avait pas vomi à 1,6, a fini par vomir à 0,77 ; le second, qui n’avait pas vomi à 1, a vomi à 0,65 ; le troisième, qui n’avait pas vomi à 1,2, a vomi à 1. Quant à la nature même de ce phénomène, M. Richet ne croit pas qu’on puisse l’expliquer par une accumulation des