Sur un modalité nouvelle de cancer épithélial mucipare du poumon avec énorme épanchement pleural séro-mucineux / par J. Sabrazès et L. Muratet.

  • Sabrazès, J. (Jean)
Date:
1912
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Credit: Sur un modalité nouvelle de cancer épithélial mucipare du poumon avec énorme épanchement pleural séro-mucineux / par J. Sabrazès et L. Muratet. Source: Wellcome Collection.

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    10 — diffusible, en stalactite pour ainsi dire. Cet épanche¬ ment ne peut donc être à cet égard comparé ni aux pleurésies inflammatoires ni aux hydrothorax mécani¬ ques. Ce type néoplasique est un cancer épithélial à cellules muqueuses du poumon. L’atypie des cellules s’accuse néanmoins dans bien des segments de cette tumeur. L’expression de cancer épithélial mucipare, que nous proposons, traduit donc la nature du néoplasme et sa fonction exagérée de sécrétion mucineuse. La for¬ mation de cavités ne saurait donner le change et faire croire à une de ces dégénérescences kystiques congéni- tales^qui intéressent exceptionnellement le poumon, plus fréquemment les reins, le foie, le pancréas. En effet, le caractère d’un cancer massif à cellules cylindriques, muqueuses en bien des points, polymor¬ phes en d’autres, infiltrées dans le parenchyme pulmo¬ naire au point de transformer la totalité du poumon droit en un bloc compact et de le rendre méconnaissa¬ ble, ne cadre nullement avec l'hypothèse de dégéné¬ rescence polykystique simple, homogène. Dans la dégénérescence kystique congénitale, on trouve soit une grappe caractéristique formée par des cavités cohérentes ou confluentes, soit un semis de kystes disséminés dans les deux poumons et coexistant avec des malformations de l’organe — îlots de tissu pulmonaire fœtal, absence complète de cartilage dans les bronches interlobulai¬ res, etc.. On distingue deux catégories de tumeurs d’origine bronchique; les unes limitées, dans lesquelles le néo¬ plasme s’implante sur la muqueuse d’une bronche ; les autres, diffusées dans le poumon, révélant leur origine bronchique épithéliale simplement par leurs caractères cytologiques (cellules cylindriques) et non plus par leur topographie. Notre tumeur appartient à cette seconde catégorie; elle siégeait à droite, côté plus souvent inté¬ ressé que le gauche par le cancer. L’abondance des cellules muqueuses dans notre cas, chez une femme qui n’avait jamais subi d’opération