Dissertation sur les signes tirés de l'inspection de la langue dans les maladies en général : présentée et soutenue à la Faculté de Médecine de Paris, le 20 août 1813, / par Jean-Daniel Dupuy, de Dieu-le-Fit.

  • Dupuy, Jean-Daniel.
Date:
1813
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Credit: Dissertation sur les signes tirés de l'inspection de la langue dans les maladies en général : présentée et soutenue à la Faculté de Médecine de Paris, le 20 août 1813, / par Jean-Daniel Dupuy, de Dieu-le-Fit. Source: Wellcome Collection.

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    sidérable de la langue, des observations irès-imporianles. Leur ana- logie avec le sujet que je traite et la célébrité de ces deux praticiens me font un devoir d’insérer dans ma dissertation celles qui sont le plus intéressantes. Obs. ce Slegely célèbre médecin allemand, étant à Paris, eut occasion d’y voir un bourgeois à qui l’administration des frictions mercurielles avait procuré la salivation. La langue devint si déme- surément gonflée, que la boucîie ne pouvait la contenir : elle gros- sissait à vu d’œil. Pirnperpenelle^ cliirurgien de robe longue , fut mandé, et ayant appris que tout ce qu’on avait fait pour remédier à cet accident avait été inutile , dans la crainte de la gangrène ^ il coupa la moitié de la langue. La plaie étant guérie, le malade parla aussi distinctement et nettement qu'auparavant ; ce qui fut un sujet d’admiration pour 6Cette observation a été recueillie par Georges “ Jérôme Velschius , et comprisic dans les douze cen- turies d’observations et histoires chirurgiques, tirées des plus cé - lèbres praticiens , et traduites en français en 1670. « ÏI.® Obs. cc Le parti qu’a pris Pimperpenelle, dit Jean - Louis Petit y de retrancher la portion excédante de la langue tuméfiée , est bien violent. Quand j’ai commencé l’exercice de la chirurgie , il y a trente-six ans , à l’hôpital militaire de Metz, il était reçu dans la pratique vulgaire d’excitjsr le flux de bouche pour la guérison de la maladie vénérienne par les frictions mercurielles, auxquelles on joignait même , pour parvenir à cette fin, l’usage intérieur de la panacée. J’ai vu nombre de fois des accidens urgens par le gon- flement excessif de la langue, qui faisait, en très-peu de temps, des progrès sensibles ; mais une ou deux saignées, quelques lave- mens purgatifs , le changement de linge , le transport du malade dans une autre atmosphère , calmait très-promptement la violence menaçante de l’accident. Jamais il n’a été funeste. «