Plaidoyer pour la veuve Michel, tutrice du mineur Maucuit [contre Buissonnières & Leroy, tuteurs de leurs enfants].

Date:
1793
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Credit: Plaidoyer pour la veuve Michel, tutrice du mineur Maucuit [contre Buissonnières & Leroy, tuteurs de leurs enfants]. Source: Wellcome Collection.

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    JDiscus- OjV GÉ- ÈSALE. partie. Science. 12 une anecdote fcandaleufe , que par une cHffertation fa» vante! Il efl; de ii bon ton de ne pas croire à la vertu des femmes, que fi quelque chofe m’étonne, ce n’efl pas que leurs aimables & badins détra(?eurs leur aient ordonné d’ac- coucher a neuf mois juHe, fous peine d’infamie; mais c’eft quilfe foit trouvé beaucoup d’hommes fages &: inftruits- qui, bravant le ridicule attaché au refpeél pour les femmes, aient ofe combattfe les charmantes erreurs de tous ces fa- vans anatomilles de ruelles. Mais ce n’efl pas avec cette légéreté que les tribunaux examinent & jugent : & quoi qu’il en foit de cette pré- tendue opinion commune, je me promets, Juges, toute votre attention & une attention bien exempte dé partia- lité fur la difcufîion que je vais vous offrir. J’adopterai l’ordre qui m^a été tracé par mes adverfai- res, & j’examinerai la queflion dans fes rapports d’abord avec la fcience, enfuite avec la légidation, enfin avec la morale, DISCUSSION GÉNÉRALE. Je commence par la fcience. Et ici, en premier lieu, une chofe me frappe : c’efi le ton d’affurance de mes adverfaires : c’efi: la maniéré tran- chante, décifive, je dirais prefque defpotique, dont ils ont énoncé leur opinion. Certes ^ je fuis bien loin de vou- loir ufer de repréfailles ; mais pourtant, fi moi aufii, je prodiguais un peu légèrement le reproche de la mauvaife foi, j’ avoue que j’aurais peine à me défendre d’en retrou- ver les caraderes, non pas dans l’avis qu’ils ont adopté, mais dans la feinte confiance avec laquelle ils l’érigent en dogme