Essai sur l'affection scrofuleuse : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 31 août 1837 / par Léron (Antoine).

  • Léron, Antoine.
Date:
1837
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Credit: Essai sur l'affection scrofuleuse : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 31 août 1837 / par Léron (Antoine). Source: Wellcome Collection.

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    La syphilis, dont quelques-uns n’ont fait qu’une variété des scro- fules, a été mise au rang de leurs causes; cet état morbide peut en favoriser le développement, soit en détériorant la constitution de celui qui en est affecté, soit en portant sur ceux qui naîtront de lui ; car c’est de tout temps que , généralement parlant, on a reconnu que des individus usés par divers agents, procréaient des êtres faibles et aptes à contracter une foule de maladies. Horace l’avait bien ob- servé, puisqu’il disait, dans une de ses odes: Ætas parentum pejor avis tulit Nos nequiores inox daturos Progeniem vltiosiorem. Ceci nous amène à traiter une question de la plus haute impor- tance : je veux parler de l’hérédité. Jusqu’ici nous avons considéré l’influence des modificateurs qui se tirent de l’action extérieure sur l’individu ou de lui-même; voyons quelle peut être celle qui a pré- sidé à sa formation. C’est avec beaucoup de raison que la plupart des praticiens ont classé les scrofules au rang des états morbides héréditaires. Les pa- rents peuvent les transmettre à leurs enfants, et elles se manifestent alors chez ceux-ci sans qu’aucune autre cause soit une condition nécessaire de leur existence. Comment s’opère cette funeste transmis- sion ? Nous n’avons plus, pour l’expliquer, besoin d’avoir recours à l’existence d’un virus particulier que les pères donnent en nature à leurs descendants, ni d’un germe transmissible et contenant vir- tuellement une maladie qu’il peut ensuite manifester. Ce triste héri- tage est le résultat de cette loi universelle de la nature vivante, que les parents transmettent le plus ordinairement aux enfants l’état des solides et des liquides dont ils sont doués , comme ils leur donnent les traits de leur visage, dans la majorité des cas. Cullen pensait que ce n’était que les enfants qui ressemblaient aux parents scrofuleux qui naissaient avec la disposition à la maladie. Cette question d’héré- dité est jugée dès long-temps : elle repose sur des faits concluants et que le peuple lui-même n’ignore pas. Cependant quelques auteurs ont élevé la voix pour la combattre : Faure, YVhite et le docteur