Essai sur l'affection scrofuleuse : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 31 août 1837 / par Léron (Antoine).

  • Léron, Antoine.
Date:
1837
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Credit: Essai sur l'affection scrofuleuse : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 31 août 1837 / par Léron (Antoine). Source: Wellcome Collection.

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    admettrons un autre : la mère perd beaucoup, et pour nourrir l’en- fant contenu encore dans la cavité utérine, et pour entretenir sa vie par la lactation lorsqu’il a vu le jour; si donc sa constitution est ' telle que ces pertes ne puissent être que difficilement et incomplète- ment réparées, des symptômes morbides pourront survenir, et ils manifesteront d’une manière caractéristique leur dépendance de l'état général. Le travail des deux dentitions a aussi été donné, parle plus grand nombre des médecins observateurs, comme une des causes détermi- nantes de la maladie qui nous occupe. Le défaut d’exercice, qui coïncide ordinairement avec le peu de changement d’air, est aussi à noter; il amène le plus souvent, pour ne pas dire constamment, de mauvaises et pénibles digestions. lin accroissement trop rapide, la malpropreté, le manque de bains, les affections tristes, les passions débilitantes , les contentions d’esprit, ne doivent pas être passés sous silence. On a encore mis au nombre des causes, et c’est William Hunter, les fièvres éruptives, la rou- geole, la variole, la scarlatine, les rhumes légers. On a dit aussi que les enfants conçus pendant la menstruation devenaient fort souvdht scrofuleux; Lalouette et M. Lepclletier, qui ont écrit, sur le sujet que nous traitons, des nosographies impor- tantes, ont émis entre autres cette opinion. Mous pensons cependant, malgré leur autorité, que de nouveaux faits sont nécessaires pour éclairer la question. L’état de sauvagerie et de civilisation impriment chacun un aspect différent aux étals morbides de l’homme. Chez les sauvages, en effet, la plupart des maladies sont aiguës, et donnent, faute de soins, la mort dans cette période. Chez le civilisé, les maladies chroniques sont, au contraire, très-fréquentes; chez lui, les scrofules ont été réellement augmentées par le genre de vie, l’habitation des villes sur- tout ; mais il a su combattre celte tendance par l’emploi de plus en plus rationnel des moyens hygiéniques. M. de Ilumboldt pense que le défaut d’électricité est une cause de scrofules.