Du rapport qui existe entre les kystes de l'ovaire et le ligament large : ses conséquences à propos de l'ovariotomie / par le Dr. Terrillon.

  • Terrillon, O. (Octave Roche Simon), 1844-1895.
Date:
[1883?]
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Credit: Du rapport qui existe entre les kystes de l'ovaire et le ligament large : ses conséquences à propos de l'ovariotomie / par le Dr. Terrillon. Source: Wellcome Collection.

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    TERRILLON. — KYSTES DE L’OVAIRE 417 mécanisme assez semblable à celui qui amène l’élévation de l’utérus pendant la grossesse lorsque l’organe est dans l’abdomen après avoir abandonné le bassin. Il est d’ailleurs facile de se rendre compte, en suivant ces diffé¬ rentes modifications de voisinage, de quelle façon peuvent varier ces positions nouvelles et quelles doivent être les déviations subies par l’utérus et la vessie. Le rectum est rarement influencé d’une façon aussi manifeste ; il est le plus souvent simplement comprimé par la tumeur lorsque celle ci se porte en arrière au lieu de rester latérale. L’uretère est quelquefois comprimé contre le détroit supérieur ou contre le plancher pelvien, et c’est dans ce cas qu’on a signalé des accidents urémiques dus à la présence d’une tumeur ovarique. Kœberlé, dans son article du Dictionnaire de médecine et de chi¬ rurgie pratiques (page 604), dit que les uretères, grâce à leurs con¬ nexions avec le kyste ainsi enclavé, peuvent être blessés par inad¬ vertance. Il cite un cas de ce genre rapporté par Sims en 1870. Modifications du ligament large ainsi dédoublé et coiffant la tumeur. — Les ailerons du ligament large prennent un aspect vio¬ lacé, qui résulte de la présence d’un grand nombre de vaisseaux très volumineux, sous-jacents à la séreuse et faisant saillie à sa surface, qu’ils soulèvent. Ils ont été signalés par plusieurs auteurs. Cet état des vaisseaux vient de ce que le tissu cellulaire contenu dans l’épais¬ seur du ligament large, s’épaississant, augmentant de vitalité, les veines qui y sont contenues subissent la même évolution. En résumé, tout l’ensemble de l’appareil qu’on décrit sous le nom de ligament large s’hypertrophie, en même temps qu’il augmente d’étendue en s’étalant à la surface de la tumeur et à mesure que celle-ci prend un plus grand développement. Il est curieux de constater alors la différence entre ces cas et ceux dans lesquels le kyste primitivement para-ovarien et ayant son ori¬ gine dans l’épaisseur du ligament ne peut augmenter de volume qu’à condition d’en dédoubler les feuillets. Ici, le ligament semble s’allon¬ ger en s’amincissant ; son épaisseur diminue ou du moins n’augmente pas ; sa vascularité reste la même ou diminue. Aussi, quand on peut énucléer ces kystes, on est étonné de la minceur de la couche péri- onéale qui les recouvre et de l’absence de vaisseaux volumineux. Il faut ajouter, pour expliquer cette différence, encore plus manifeste lorsqu’il existe un corps fibreux, que ces phénomènes paraissent dus à la vitalité plus grande de ces tissus (kystes multiloculaires souvent végétants, ou myomes utérins). La circulation propre de ceux-ci étant plus active, quand cette circulation puise dans le ligament large des