Du rapport qui existe entre les kystes de l'ovaire et le ligament large : ses conséquences à propos de l'ovariotomie / par le Dr. Terrillon.

  • Terrillon, O. (Octave Roche Simon), 1844-1895.
Date:
[1883?]
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Credit: Du rapport qui existe entre les kystes de l'ovaire et le ligament large : ses conséquences à propos de l'ovariotomie / par le Dr. Terrillon. Source: Wellcome Collection.

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    Cette même idée m’a encouragé à publier ce travail d’ensemble sur cette question, peu connue jusqu’à présent. Dans les auteurs classiques français ou étrangers, ces notions sont le plus souvent méconnues, et il existe une confusion regrettable entre ces différents états des tumeurs ovariennes. La lecture des observations nous en donne une preuve très fréquente. Les principaux articles que j’ai pu trouver sur ce sujet sont peu étendus et manquent souvent de détails complets. Hegar et Kaltenbach, dans leur Traité des opérations de la gyné¬ cologie (Stuttgard, 1881), indiquent et discutent les procédés d’extir¬ pation. Karl Schrœder (Zeitsch f. Geburt. GynecHeft 2, p. 265, 1878) étudie aussi les opérations qui ont pour but d’enlever des kystes développés dans l’épaisseur du ligament large, et il s’appuie beau¬ coup sur l’autorité de Hegar et Kaltenbach. Muller, de Berne (Corresp. Blatt fur Schwiz., 1er et 15 oct. 1879, p.569-607),parle aussi des difficultés opératoires; mais il semble con¬ fondre les adhérences par péritonite dans le bassin avec la véritable infiltration dans le ligament large. Kœberlé parle de cette disposition, mais d’une façon incidente dans son article du Dictionnaire de médecine et de chirurgie pratiques (article Ovariotomie, t. XXV, p. 604), à propos des accidents qui peuvent arriver du côté de l’uretère quand on cherche à enlever le kyste enclavé dans le ligament large. Péan, dans ses Cliniques, 1.1, parle également de l’infiltration dans le ligament large, mais surtout à propos des tumeurs fibreuses. Urdy, dans sa thèse sur le Manuel opératoire des cas difficiles d’ovariotomie et d'hystérotomie (Paris,1874),confond les adhérences inflammatoires avec l’adhérence produite par l’infiltration du kyste dans l’épaisseur du ligament large, et il faut rechercher avec soin dans les observations qu’il publie pour trouver la description de cette disposition spéciale pendant le cours de l’opération. J’ai été étonné de ne trouver aucune mention de l’infiltration des kystes multiloculaires dans le ligament large, ni dans le travail de Gallez,ni dans le livre de Spencer Wells. Ces préliminaires importants étant bien établis, j’étudierai succes¬ sivement le mode de développement des kystes qui s’infiltrent dans le ligament large et les modifications que celui-ci subit sous l’in¬ fluence de cet envahissement. Nous verrons ensuite s’il est possible de diagnostiquer cette dis¬ position du kyste ovarien, et les conséquences qu’elle peut avoir au point de vue de l’opération.