Du rapport qui existe entre les kystes de l'ovaire et le ligament large : ses conséquences à propos de l'ovariotomie / par le Dr. Terrillon.

  • Terrillon, O. (Octave Roche Simon), 1844-1895.
Date:
[1883?]
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Credit: Du rapport qui existe entre les kystes de l'ovaire et le ligament large : ses conséquences à propos de l'ovariotomie / par le Dr. Terrillon. Source: Wellcome Collection.

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    quant à tous les cas, d’autant plus que les différents moyens em¬ ployés ont donné chacun des résultats excellents. Une statistique, d’ailleurs difficile à établir, ne pourrait éclairer la question. Je me con¬ tenterai donc d’indiquer le procédé qui me semble le plus rationnel. Ce procédé consiste à suturer, autant que possible et très exacte¬ ment, les bords de la solution de continuité de façon à supprimer toute surface saignante. Tous les faits publiés, tous les essais sur la tolérance des sutures nous prouvent que c’est là le moyen le meilleur et le plus sûr contre la septicémie résultant souvent de l’accumulation des liquides. Cependant, quand l’état de l’opérée, déjà fatiguée par une anesthésie prolongée, ne permet pas de pratiquer cette série de sutures, je n’hésiterais pas à employer le moyen que j’indiquais tout à l’heure et que je recommande : hémostase parfaite et abandon de la surface saignante sans sutures et sans drainage. Cette dernière précaution ne semble en effet pas indispensable quand toutes les autres condi¬ tions de l’antisepsie ont été observées; elle pourrait même devenir dangereuse en permettant à quelque matière nuisible de s’introduire dans le péritoine. 2° La tumeur infiltrée du ligament large a pris des connexions intimes avec l’utérus ou les parois du bassin ou même avec l’intestin. — Nous venons de voir quelles sont les difficultés que pré¬ sente, à l’opération, la décortication d’un kyste infiltré dans le liga¬ ment large. Mais il existe des cas malheureusement très nombreux dans lesquels les connexions de la tumeur avec l’utérus ou la vessie sont telles qu’il est impossible ou très difficile de séparer les parties. La vessie, entraînée en haut, comme nous l’avons vu, est adhé¬ rente par sa face postérieure, et le prolongement que forme son extrémité supérieure peut remonter assez haut derrière la paroi abdominale pour que cette portion coure le risque d’être blessée dès le commencement de l’opération. Les adhérences avec l’utérus sont souvent plus intimes encore que les précédentes. La corne de cet organe et son bord se trouvent enclavés dans la tumeur qui les contourne et contracte avec eux des connexions très marquées. Dans ce cas, des vaisseaux nombreux et volumineux, artères ou veines, sont communs aux parties adhérentes et rendent la séparation, sinon impossible, au moins très périlleuse. Aussi quelques chirurgiens, en présence de ces rapports étroits, résolus à terminer quand même leur opération, ont-ils enlevé une partie plus ou moins considérable de l’utérus. Iis ont ainsi transformé leur opération en une ovariotomie compliquée d’hystérectomie.