Du galvanisme en général, de ses effets physiques, chimiques et physiologiques, et de ses applications médicales : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 19 février 1842 / par Louis Chapot.

  • Chapot, Louis.
Date:
1842
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Credit: Du galvanisme en général, de ses effets physiques, chimiques et physiologiques, et de ses applications médicales : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 19 février 1842 / par Louis Chapot. Source: Wellcome Collection.

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    toujours les douleurs étaient assez vives, ce qui nous forçait à inter- rompre souvent l’opération, et même parfois à la cesser complètement. On a cherché encore à utiliser le galvanisme dans une foule de circon- stances : ainsi on a obtenu la coagulation du sang dans un vaisseau sur un animal vivant, et l'oblitération de son calibre quand il est traversé par un courant et que les aiguilles du conducteur pénètrent dans son intérieur, ce qui peut être avantageusement appliqué au traitement des anévrysmes. On peut, à ce sujet, consulter les travaux de MM. Pravaz et Guérard, qui se sont surtout occupés de cette matière. Nous ne saurions passer sous silence les savantes recherches de M. Sar- landière, sur le système nerveux : non-seulement cet habile médecin aurait appliqué un courant galvanique, soit aux nerfs de la sensibilité , soit à ceux de la contractilité, pour modifier à son gré ou les uns ou les autres, mais encore il aurait obtenu de ce fluide puissant d’assez brillants succès dans la pratique médicale. On s’est efforcé d’obtenir la résolution des tumeurs cancéreuses et des engorgements scrophuleux à l’aide d’un courant; mais le succès n’est point venu couronner les efforts des expérimentateurs, du moins dans le premier cas. On a été plus loin : on a essayé la dissolution des calculs vésicaux dans la vessie; mais l’immensité des difficultés a fait, jusqu’à ce jour, échouer ces belles tentatives. Mais le galvanisme a , selon nous , une mission plus sûre et plus importante encore : celle de distinguer la mort apparente de la mort réelle, et d’arracher ainsi aux horreurs du tombeau des victimes vivantes. Ou bien, dans les cas d’asphyxie , soit par immersion, soit par défaut de gaz respirables, lorsqu’il est question de ranimer des malheureux chez lesquels la vie est comme anéantie , et pour lesquels il reste encore quel- ques lueurs d’espérance; oh oui ! c’est alors le vrai triomphe du galva- nisme. Pourquoi n’y a-t-il donc pas, dans chaque bureau de secours pour les noyés, une pile dont on ferait usage simultanément avec les autres moyens quand l’événement le réclamerait? Ne sait-on pas que MM. Pouillet, Magendie, Andral, Roulin, etc., ont ainsi promptement rappelé à la vie