Du galvanisme en général, de ses effets physiques, chimiques et physiologiques, et de ses applications médicales : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 19 février 1842 / par Louis Chapot.

  • Chapot, Louis.
Date:
1842
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Du galvanisme en général, de ses effets physiques, chimiques et physiologiques, et de ses applications médicales : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 19 février 1842 / par Louis Chapot. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    44/64 (page 44)
    U la tension sera plus grande; par conséquent, ils seront sous la dépen- dance immédiate du nombre des couples. Aussi une pile à la Wolaston , assez forte pour rougir et même opérer la fusion des métaux, pourra ne pas produire de commotion sensible : c’est qu’ici la tension est sacri- fiée à l’intensité et à la vitesse, dont l’action, et surtout celle de cette dernière, est peu influente dans cette circonstance. C’est donc à la pile ii auge ou à colonne que se rapportera ce que nous allons dire. Si l’on touche, avec les doigts humides, les deux extrémités d’un sem- blable instrument en activité , on éprouve aussitôt une commotion tou- jours en rapport avec le nombre des couples. Elle peut être non-seule- ment assez énergique pour renverser un homme, mais elle peut aller jusqu’à frapper de mort nos grands quadrupèdes, absolument comme le ferait la foudre. L’action de la pile se distingue de celle de la bouteille de Leyde ou d’une batterie électrique, par sa continuité et sa durée , car on sait que la pile se charge continuellement à mesure qu elle se décharge. Nous avons dit avec les doigts humides : c’est que l’épiderme sec est un mauvais conducteur du fluide galvanique , quoiqu’il conduise très-bien l’électricité ordinaire , circonstance qui tendrait à détruire l’iden- tité de ces fluides. Le plus souvent on fait terminer chaque pôle par une aiguille de pla- tine que l’on enfonce plus ou moins dans la peau de l’individu ou de l’animal à galvaniser. De plus, on promène un des fils conducteurs sur les différents couples, au lieu de les laisser à demeure dans une des cases de la pile. De cette manière , on a une série de commotions dues à la tension détruite et reproduite sans cesse. Eu outre, il semble que, dans le cas contraire, la sensibilité s’émousse au bout de quelque temps, quoique la circulation du fluide ne soit pas ralentie, et alors la première sensation se change eu petites secousses ou frémissements continuels. Indépendamment de ce phénomène , si l’on comprend les organes du goût dans un faible courant , on éprouve bientôt une saveur sui ge- neris. Mais, de plus, suivant M. Berzélius, les deux pôles n’auraient pas ici, de même que sur les corps inorganiques, la même action : ainsi, une pointe communiquant avec le positif d’un côté, et avec la langue de l’autre, donnerait une saveur acescente; elle serait, au contraire, brû-